(Walfadjiri 04/12/2010)
Gorée institute a tenu son premier symposium sur le thème : ‘Elections, paix et sécurité en Afrique de l'Ouest’. Une manière de susciter la réflexion sur les crises cycliques qui accompagnent souvent la tenue d'élections dans cette partie du continent.
Les élections deviennent les principales sources de confusion en Afrique de l'Ouest. Un danger permanent qui empêche le développement, tout en exposant les populations dans une situation d'extrême précarité. Une problématique que pose Gorée institute, lors de son premier symposium sur le thème: ‘Elections, paix et sécurité en Afrique de l'Ouest’. Une articulation restituée dans un ouvrage dans le cadre de son programme : ‘Démocratie, gouvernance et élections’. ‘Ce qui constitue une manière de contribuer au renforcement des processus de démocratisation et de gouvernance en Afrique’, fait remarquer Doudou Dia, le directeur dudit institut.
La première partie de cet ouvrage est axée sur la problématique des processus électoraux, alors que la seconde revient sur l'engagement de la société civile. Et sa production se justifie par un contexte régional fortement marqué par une série de consultations électorales. Des scrutins qui comportent leur lot de risque et renforcent davantage l'instabilité dans la sous-région. ‘Dans un avenir proche, entre 2011 et 2012, certains pays d'Afrique de l'Ouest iront vers des élections à haut risque, dont l'enjeu est crucial pour l'avenir des citoyens’, rappelle le directeur de Gorée Institute. Il s'agit, selon lui, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Libéria, Nigeria, Bénin, Gambie. Mais sur ce registre, il convient d'étudier les sources des conflits qui accompagnent souvent les processus électoraux. ‘Il faut repenser d'autres modèles de démocratie qui puissent permettre de contourner les obstacles, tout en rompant avec le fétichisme des élections’, pose Mamadou Seck, l'éditeur de l'ouvrage. Et le débat a été posé par les experts qui ont voulu inaugurer ‘une nouvelle démarche ambitieuse, innovante et réaliste pour aider les différentes parties prenantes à résoudre les disputes liées au processus électoral’. Autrement dit, tailler aux pays africains de nouveaux habits démocratiques plus conformes à leurs réalités. Des réflexions qui se justifient par la question suivante: ‘Que se passe-t-il en Afrique par rapport à la démocratie?’ Une problématique qui devrait inciter à l'élaboration de nouveaux concepts électoraux en Afrique de l'Ouest.
Le premier ouvrage de l'Institut de Gorée avait voulu retracer l'état de la démocratie en Afrique de l'Ouest. Et les prochains ouvrages prévus en janvier 2011, relateront la médiation dans les conflits de même que la réforme institutionnelle en Afrique.
Abdoul Aziz AGNE
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