demeurent tendues. Le Président Sud-africain Jacob Zuma a tenté de les réconcilier d’abord en marge de la Coupe du Monde de football organisée en juin, puis au cours du dernier sommet de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba en Ethiopie.
En vain. José Eduardo Dos Santos «Zedu» continue de reprocher à son «frère» son manque de fermeté à l’égard du Front de Libération de l’Enclave du Cabinda (FLEC), un mouvement indépendantiste, dont la branche militaire avait attaqué en janvier dernier, à la frontière congolo-cabindaise, l’autobus de la délégation togolaise se rendant en Angola pour participer à la Coupe d’Afrique des Nations de Football (CAN 2010).
Surtout, Luanda prend ses distances depuis que l’entourage de José Eduardo Dos Santos «Zedu» a eu connaissance de documents ayant appartenu à l’ancien leader de l’UNITA, Jonas Savimbi, aujourd’hui décédé, affichant sa proximité avec Denis Sassou Nguesso.
Cette situation contrarie les affaires du Congo Brazzaville qui ne dispose plus d’alliés très sûrs dans la sous région.
La visite officielle à Brazzaville, les 14 et 15 novembre 2010 de Paul Kagamé n’arrange rien. Le président rwandais était là pour parler insécurité dans la région, due en partie à la présence d’extrémistes Hutus rwandais sur le sol congolais.
Plusieurs médias africains se sont limités au fait d’annonce officielle de la visite de Paul Kagamé, le «Bismarck des Grands Lacs» au Congo-Brazzaville, chez Denis Sassou Nguesso.
Pourquoi cette visite de Paul Kagamé maintenant à Brazzaville ? De quoi est fait le dessous des cartes ? Quel message sublimal Paul Kagamé a-t-il voulu faire passer, lui qui, nouvellement élu président du Rwanda, après une mascarade électorale pour se perpétuer de manière pathétique à la tête d’un pays où la population hutu majoritaire est mâtée et la minorité des twa, ignorés ? Quelle est la crédibilité de la déclaration de Paul Kagamé devant la presse à l’issue de sa visite de 48 heures au Congo-Brazzaville: «L’Afrique est riche en ressources mais ces abondantes richesses n’ont pas toujours profité à nos peuples, principalement parce que nous ne possédons pas les moyens de les exploiter et d’en contrôler la commercialisation». «L’Afrique, qui va bientôt avoir un milliard d’habitants, mérite d’être bien représentée au Conseil de sécurité des Nations Unies» a dit le chef de l’Etat rwandais, estimant que revendiquer son entrée dans cet organe de l’ONU est «une question de droit». Des vraies paroles en l’air ! Qui ne sait pas que le Rwanda s’enrichit grâce aux pillages systématiques des ressources naturelles de la République démocratique du Congo ? Combien des hutus et twa occupent les hautes fonctions au Rwanda ?
Les raisons de la visite de Paul Kagamé à Brazzaville
Selon certaines indiscrétions, Paul Kagamé, l’un des mentor de Joseph Kabila serait parti voir Sassou Nguesso pour discuter des relations Congolo-Congolo-Angolaise. Joseph Kabila ne
serait pas tellement en odeur de sainteté auprès de Dos Santos, le président angolais.
L’armée angolaise est la plus puissante et aguerrie de l’Afrique centrale. Paul Kagamé le sait très bien, malgré les promenades de santé de sa soldatesque pillarde, tueuse à l’Est de la République démocratique du Congo, souvenons-nous, que le 5 juin 1997 lorsque débute une nouvelle guerre civile au Congo-Brazzaville qui fera plusieurs dizaines des milliers de morts, autant que la guerre des Balkans. A la mi-octobre, c’est l’armée angolaise, venue du Cabinda, avec des mercenaires et miliciens qui, prendront le contrôle du pays et Denis Sassou Nguesso s’autoproclamera président de la République face à la fuite de Pascal Lissouba.
Lors de l’agression de la République démocratique du Congo par la coalition Rwando-ougando-burundaise, le 2 août 1998, l’Angola a sauvé le régime de Kinshasa. Un peu de chronologie peut nous y aider :
- 27 juillet 2008 : Le Président Laurent-Désire Kabila donne l’ordre à toutes les troupes étrangères, y compris les Rwandais et les Ougandais, de quitter le pays.
- 2 août 1998 : Une partie de l’armée commence une rébellion contre Kabila dans l’Est de la RDC. Des combats sont rapportés à Goma et à Bukavu (Nord et Sud Kivu) entre les troupes loyales au gouvernement et une coalition rebelle, qui comprendrait des soldats congolais, en particulier des soldats banyamulenge d’origine tutsie, appuyés par des forces rwandaises. Des combats éclatent également dans deux camps militaires à Kinshasa lorsque les troupes du gouvernement cherchent à désarmer les soldats rebelles banyamulenge et les Rwandais.
- 3 août 1998 : Les rebelles prennent le contrôle de Goma et de Bukavu alors que les combats s’étendent
à d’autres régions de l’Est de la République démocratique du Congo. Les troupes du gouvernement réussissent à maîtriser la rébellion à Kinshasa. Un couvre-feu de trois jours est imposé sur la capitale. La circulation fluviale entre Kinshasa et le Congo-Brazzaville est interrompue.
- 4 août 1998 : Le Rwanda dément toute implication dans la rébellion congolaise. Les rebelles détournent un avion sur l’aéroport de Goma et oblige le pilote à traverser le pays jusqu’à la base militaire de Kitona située dans la province du Bas-Congo. L’avion aurait transporté des centaines de soldats rwandais pour ouvrir un front à l’Ouest.
- 5 août 1998 : Le ministre congolais des Affaires Etrangères, Bizima Karaha, annonce à Goma qu’il a rejoint les rangs de la rébellion.
- 6 août 1998 : Uvira dans le
Sud Kivu tombe aux mains des rebelles. M’zee Laurent-Désiré Kabila accuse le Rwanda d’avoir envahi le pays. Les organisations de défense des droits de l’homme rapportent des persécutions des Tutsis à Kinshasa par les soldats du gouvernement.
- 7 août 1998 : Les rebelles prennent le contrôle de Muanda et de la base navale de Banana dans le Bas-Congo, coupant efficacement les principales voies d’approvisionnement de Kinshasa depuis le port de Matadi.
- 8 août 1998 : Les dirigeants de la République démocratique du Congo, du Zimbabwe, du Rwanda, de l’Ouganda, de la Zambie, de la Namibie et de la Tanzanie se réunissent à Victoria Falls, au Zimbabwe, pour discuter de la crise.
- 9 août 1998 : Beni dans le Nord-Kivu tombe aux mains des rebelles. M’zée
Laurent-Désiré Kabila accuse publiquement les troupes ougandaises de combattre en République démocratique du Congo aux côtés des rebelles.
-12 août 1998 : Les rebelles prennent Bunia en Ituri (Province orientale).
-13 août 1998 : Les rebelles prennent le barrage hydro-électrique d’Inga dans le Bas-Congo, prenant ainsi le contrôle sur l’approvisionnement en électricité de Kinshasa, la capitale congolaise.
-17 août 1998 : Les rebelles annoncent que leur mouvement va être connu sous le nom de Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD). Ernest Wamba dia Wamba, professeur d’université en exil, est nommé président, Arthur Z’Ahidi Ngoma, homme politique de l’opposition, devient son adjoint. Les rebelles revendiquent également la prise du port de Matadi dans l’Ouest, et de Walikale, Baraka, Lubutu et Fizi dans l’Est.
-18 août 1998 : Dans un communiqué publié à Addis-Abeba, l’OUA appelle les rebelles à déposer leurs armes et condamne «toute agression extérieure» dans les affaires de la RDC.
-19 août 1998 : Les ministres de la défense du Zimbabwe, de la Namibie et de l’Angola, réunis à Harare, décident d’envoyer des troupes et du matériel militaire en RDC pour répondre favorablement à la demande d’aide que M’zée Laurent-Désiré Kabila a faite à la ‘’Southern African Developement Community’’ (SADC -Communauté de développement de l’Afrique Australe). - 21 août 1998 : Les troupes zimbabwéennes et angolaises arrivent à Kinshasa et dans le Bas-Congo pour renforcer l’armée de la RDC face à l’avancée rebelle vers la capitale.
21 et 22 août 1998 : Dans deux communiqués différents, le Rwanda et l’Ouganda mettent en garde qu’ils pourraient intervenir dans le conflit congolais pour protéger les intérêts nationaux (dans le cas de l’Ouganda) et les intérêts des Tutsis (dans le cas du Rwanda). Le Rwanda maintient n’avoir aucun soldat en République démocratique du Congo, alors que l’Ouganda fait savoir que sa présence est limitée à deux bataillons de l’armée envoyés, pour combattre les rebelles ougandais basés en RDC, avant que ne commence la rébellion.
- 23 août 1998 : Le président sud-africain Nelson Mandela préside un sommet à Pretoria où sont présents les pays membres de la SADC, y compris la RDC. Ce sommet, auquel participent également les présidents des pays non membres de la SADC, notamment l’Ouganda, le Rwanda et le Kenya, donne à Nelson Mandela le mandat d’organiser un cessez-le-feu en consultation avec le Secrétaire général de l’OUA, Salim Ahmed Salim.
Le Vatican annonce que 207 personnes ont été massacrées par les rebelles banyamulenges dans la mission catholique de Kasika près d’Uvira.
Les troupes du gouvernement et leurs alliés notamment Angolais, reprennent la base militaire de Kitona dans le Bas-Congo, alors que les rebelles prennent Kisangani dans la province Orientale et qu’ils se trouveraient a une trentaine de kilomètres seulement de Kinshasa.
- 24 août 1998 : Les troupes du gouvernement et leurs alliés, reprennent les villes de Muanda et de Banana dans l’Ouest.
- 26 et 27 août 1998 : Des combats font irruption près de l’aéroport international de Kinshasa et de sa périphérie. Des dizaines de milliers d’habitants quittent leur domicile et se retrouvent déplacés. Un couvre-feu nocturne est imposé à nouveau. Les rebelles prennent la ville de Kalemie sur le lac Tanganyika, dans la province du Katanga.
- 28 août 1998 : Les troupes loyalistes soutenues par les forces angolaises et zimbabwéennes repoussent un offensive rebelle sur Kinshasa. Des agences de presse rapportent des scènes où des habitants de Kinshasa brûlent vivant des personnes soupçonnées être des rebelles tutsis, ou leurs sympathisants.
- 30 août 1998 : Les troupes du gouvernement et leurs alliés, reprennent le port de Matadi et le barrage hydro-électrique d’Inga dans l’Ouest de la RDC.
Nous nous arrêtons là pour aujourd’hui, mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Joseph Kabila au-delà d’être un problème pour la République démocratique du Congo, serait aussi un problème pour l’Angola. Pourtant lors de l’assassinat de M’zée Laurent-Désiré Kabila, l’armée angolaise visible et omniprésente à Kinshasa, aurait pu empêcher que Joseph Kabila n’accède au trône. L’Angola est un allié sûr de la République démocratique du Congo.
Les expulsions des Congolais de l’Angola et des Angolais du Congo ne devraient pas se faire de manière tonitruante et avec des tintamarres. Joseph Kabila et les joséphistes n’ont jamais dénoncés l’invasion de Kahemba par les Angolais. Lorsque les joséphistes tentent de jouer aux souverainistes, cela fait beaucoup rigoler !
Certes, les principales compagnies pétrolières américaines (Chevron, Gulf) opèrent à Muanda-Banana dans le Bas-Congo, sur des plates-formes installées en haute mer, dans des eaux qui sont désormais revendiquées par Kinshasa. Ces gisements, dit-on, souvent comparés à ceux de l’Arabie saoudite, représentent 10% des importations américaines de pétrole africain et la moitié des ressources de l’Etat angolais.
Les prétentions congolaises au partage de ces ressources pétrolières sont d’autant plus mal vécues à Luanda que les Angolais considèrent que, par deux fois, c’est l’intervention de leur armée qui a sauvé le régime de M’zée Laurent-Désiré Kabila et l’accession de Joseph au trône de la République démocratique du Congo. Doit-on continuer à être complaisant, complice avec le Rwanda et vouloir se montrer dure avec l’Angola, mieux organisé et beaucoup plus puissant que la RDC ? En politique, il faut savoir négocier avec ses partenaires directes, surtout qu’un pays ne change pas d’adresse tous les quatre (4) matins.
Dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), un trafiquant chasse l’autre, avec la bénédiction du gouvernement central de Joseph Kabila. Récemment, des hauts gradés de l’armée congolaise et des rebelles hutus originaires du Rwanda, les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), contrôlaient l’exploitation de minerais de haute valeur, très prisés par l’industrie mondiale, tel le tantale et l’étain, qui entrent dans la composition des éléments de la téléphonie mobile et des circuits informatiques. Mais l’alliance scellée, début 2009, entre Kigali et Kinshasa a redistribué les cartes, permettant à de nouveaux acteurs de s’enrichir. De manière illicite, cela va sans dire.
Les nouveaux maîtres des mines du Nord-Kivu sont les ex-rebelles du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), pour la plupart des Tutsis congolais. C’est ce que révèle l’ONG britannique Global Witness à l’issue d’une mission de quatre semaines sur le terrain. Fin 2008, les hommes du CNDP, soutenus activement par le Rwanda voisin, avaient lancé une vaste offensive militaire, balayant les troupes de Kinshasa et provoquant des déplacements massifs de population. Un véritable désastre humanitaire, condamné par la communauté internationale. Mais, début 2009, coup de théâtre : le chef du CNDP, Laurent Nkunda, était écarté par Kigali, qui décidait de s’allier au régime congolais. Visiblement, cette alliance a permis de faire d’une pierre deux coups. A la faveur d’offensives militaires, soutenues localement par les ‘’casques bleus’’ de la Monuc (Mission des Nations unies au Congo), les Hutus du FDLR ont dû lâcher leurs positions, sans pour autant être défaits militairement. Par la même occasion, les ex-rebelles du CNDP, intégrés depuis au sein de l’armée congolaise, se sont emparés des richesses locales, en particulier dans la région de Walikale. «Ils ont ainsi acquis un contrôle bien plus important des zones minières que celui dont ils jouissaient en tant qu’insurgés(...)», écrit Global Witness.
Les cargaisons de cassitérite et de tantale sortent toujours, principalement, par le Rwanda voisin, sans que personne ne s’en offusque. A commencer par le gouvernement central de Kinshasa qui, semble-t-il, ferme les yeux en échange du maintien d’une paix précaire dans les Kivus. Un «deal» qui pourrait s’avérer illusoire. «Du fait de leur capacité à détourner les recettes des mines, les anciens rebelles auraient les moyens financiers de se réarmer s’ils décrétaient que la paix ne leur convenait plus», analyse Global Witness. Quant à la communauté internationale, elle fait de même. «Les gouvernements bailleurs de fonds occidentaux ont fait grand cas de leurs engagements visant à rétablir la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC. Mais ces belles paroles sont en contradiction avec le fait qu’ils persistent à ne demander aucun compte aux entreprises de leur juridiction qui achètent des minerais du conflit», affirme l’ONG.
Sassou Nguesso, s’est-il laissé avoir par Paul Kagmé ? Non! La vision hégémonique qu’affiche Paul Kagamé en provoquant la guerre pour faire fuir les populations locales d’un pays pour les remplacer par les Rwandais, son pays étant trop petit pour contenir sa population a alerté tous les chefs d’Etat de la sous-région. Pourquoi Paul Kagamé n’a profité de son séjour à Brazzaville, lui seul et non pas son ministre, de parler des réfugiés rwandais ? La situation des 7500 réfugiés rwandais au Congo sera examinée en décembre 2011 selon le délai fixé par les instances internationales, a déclaré Denis Sassou Nguesso.
«Selon le délai fixé par les instances internationales, le séjour de ces réfugiés au Congo va expirer en décembre de l’année 2011. C’est à partir de ce moment que nous allons, en liaison, avec le gouvernement du Rwanda et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), étudier les modalités d’un retour volontaire dans leur pays, leur transfert vers un pays d’accueil, ou leur installation définitive au Congo » a indiqué Denis Sassou Nguesso. Puisque le Rwanda est devenu démocratique, pourquoi ne pas déclencher dès maintenant le retour des réfugiés rwandais au Rwanda ?
Denis Sassou Nguesso sait dans son fort intérieur que les réfugiés rwandais du Congo, une fois au Rwanda seront traités de «génocidaires» donc zigouillés ! Sassou Nguesso va-t-il plaider la cause de Joseph Kabila auprès de Dos Santos ou de sa propre personne quand on sait que ces derniers temps l’axe Brazzaville – Luanda est émaillé de plusieurs embuches? C’est moins sûr ! La priorité est ailleurs ! La cour de cassation de Paris a validé la constitution en partie civile d’une ONG dans l’affaire des «biens mal acquis». Un retentissant arrêt de la cour de cassation relance l’affaire dite des «biens mal acquis». La plus haute juridiction de l’ordre judicaire français a annulé, ce mardi 9 novembre 2010, un arrêt de la cour d’appel de Paris, et a ordonné la saisie d’un juge d’instruction pour instruire la plainte de l’association Transparency International France (TIF) contre trois chefs d’Etat africains et leur entourage.
L’ouverture d’une enquête ne signifie cependant pas que les accusés soient coupables d’un quelconque délit, ont aussitôt tempéré les avocats des chefs d’Etat. En outre, même lorsque l’enquête sera officiellement lancée, le ou les juges d’instruction ne pourront pas poursuivre les chefs d’Etat incriminés, eu égard à leur immunité. Seuls la famille et les proches n’en bénéficiant pas, peuvent en théorie être auditionnés, voire arrêtés.
Donc la visite de Paul Kagamé, arrive au mauvais moment où les priorités sont ailleurs !
Par ailleurs, les tueries, massacres, assassinats des journalistes et activistes de droits de l’homme et arrestations arbitraires et inopportunes deviennent un boulet pour le régime des Joséphistes. Une vraie résistance s’organise. Le retour pour Kinshasa, d’Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS est annoncé pour début décembre 2010, le général Faustin Munene, un ancien tigre formé en Angola est en maquis dans le Bandundu avec l’armée de résistance populaire (ARP)...
Paul Kagamé a beau prendre son avion, visiter les chefs d’Etats de l’Afrique centrale, il n’arrivera jamais à éteindre la flamme de résistance qui brille dans les cœurs de beaucoup de Congolais.
Ghys Fortune DOMBE BEMBA & compilation de quelques médias /TALASSA- Tous droits réservés
Samedi, 04 Décembre 2010 05:55 CONGOPLUS
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