mercredi 15 septembre 2010

RDC : Les soldats angolais accusés d’atrocités

(Afriqu'Echos Magazine 15/09/2010)
Un récent rapport des Nations Unies sur les violations des droits de l’homme en RDC met en cause les troupes angolaises accusées d’exactions commises dans ce pays entre 1993 et 2003. Les cas dénoncés concernent « des viols systématiques de femmes et de jeunes filles, des assassinats arbitraires de civils et des pillages ». Sur les pages 169 et 170 de ce rapport, on peut notamment lire : « Les Forces armées angolaises ont tué des civils, y compris des femmes et des enfants, qui tentaient de les empêcher de pratiquer de tels abus, elles se sont aussi livrées à des viols et à des pillages des hôpitaux et d’habitations. (…) les biens volés auraient été acheminés en Angola par voie fluviale, par route voire par hélicoptère ».
Ce rapport, très bien fourni qui mentionne des dates et des lieux précis, a suscité l’indignation de nombreuses organisations de la société civile angolaise qui exigent des explications de la part des autorités angolaises qui, jusqu’ici, n’ont pas réagi. C’est le cas de l’association OMUNGA qui, par la voix de José Patrocínio dénonce le silence des autorités. : « Si ces accusations de l’ONU étaient infondées, le gouvernement angolais aurait demandé des explications et des éléments de preuve tels que décrits dans le rapport. Or, ce n’est pas le cas. Dès lors, nous ne pensons pas que le rapport de l’ONU soit truffé de faussetés ». L’association a formalisé sa position en adressant des courriers au chef de l’État angolais, au chef d’État major des FAA, au ministre de la défense, au secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme ainsi qu’au ministre des Relations extérieures.
Dans ce courrier, l’Ong OMUNGA exige des autorités angolaises des excuses aux citoyens congolais pour ces crimes présumés et l’ouverture d’une enquête afin de dédommager les familles des victimes de ces violations.
Jossart Muanza (AEM)mardi 14 septembre 2010 Jossart Muanza(AEM)

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