(Romandie.com 30/09/2010)
La principale coalition de l'opposition tchadienne veut que les trois prochaines élections du pays aient lieu en 2011 comme fixé par la commission électorale, selon un communiqué publié mercredi, un jour après l'appel du président tchadien pour des législatives en 2010.
Dans ce communiqué reçu par l'AFP à Libreville, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC) déclare qu'elle a pris "acte du nouveau chronogramme de la Céni", la Commission électorale nationale indépendante, et "souhaite ardemment le respect des échéances" fixées.
Ce calendrier, publié la semaine dernière, a repoussé de quelques mois trois élections: les législatives prévues le 28 novembre 2010 ont été reprogrammées au 20 février 2011, les locales ont été reportées du 12 décembre 2010 au 27 mars 2011 et la présidentielle du 23 avril au 8 mai 2011.
Mardi, à l'occasion d'une concertation à la présidence avec toute la classe politique, le chef de l'Etat Idriss Deby Itno a souhaité un réaménagement de ce calendrier, avec l'organisation des élections législatives et locales en 2010, estimant que des délais plus longs risquaient de plonger le pays dans "une situation préjudiciable".
"Le nouveau calendrier électoral est le reflet des positions de la classe politique, nous souhaitons qu'il soit respecté. La réaction du chef de l'Etat est inopportune", a commenté l'ex-ministre Gali Ngothé Gatta, membre de la CPDC, joint par téléphone.
Dans le communiqué signé de son porte-parole Saleh Kebzaboh, la CPDC appelle à préserver "les acquis électoraux de l'accord politique" signé le 13 août 2007 par le président Deby et ses opposants --à l'exception des rebelles armés-- et censé favoriser la démocratisation du régime.
"L'un des piliers de l'ossature mise en place par cet accord politique est la Céni, dont l'indépendance doit être scrupuleusement respectée et soutenue par toutes les parties", affirme la coalition.
Elle demande l'organisation "d'élections véritablement démocratiques, libres et transparentes par la mise en place d'un fichier central informatisé, fiable et incontesté", mais aussi "un audit rapide de la Céni et du Bureau permanent des élections (BEN, relevant du ministère de l'Intérieur) par une expertise indépendante".
Elle appelle par ailleurs "toutes les parties concernées" à faire en sorte "que le débat autour des questions électorales se déroule dans le consensus, la sérénité et le respect des engagements".
Tous les scrutins seront basés sur un recensement électoral effectué en mai et juin qui, selon des chiffres provisoires de la Céni, a permis d'enregistrer près de 4,5 millions d'électeurs dans ce pays qui compte officiellement 11,1 millions d'habitants.
(©AFP)
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