(Afrique Actu 27/09/2010)
Dans son important Discours à la tribune des Nations Unies, le jeudi 23 septembre 2010, dans le cadre du Débat Général de la 65ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, le Président de la République du Cameroun, S.E.M. Paul BIYA, a appelé à plus de considération pour l’Afrique. Il a demandé à ses homologues Chefs d’Etat et de Gouvernement du monde : « comment justifier aujourd’hui que l’Afrique soit le seul continent à ne pas disposer d’un Représentant Permanent au Conseil de Sécurité » ?
« Au moment où les pays émergents réclament à juste titre une représentation au Conseil de Sécurité, à la mesure de leur poids économique et politique, l’Afrique dans son ensemble, ne doit pas être oubliée ». Le Président Paul BIYA a rappelé à l’assistance, venue nombreuse l’écouter, que l’Afrique « a été longtemps traité en objet des relations internationales », alors que ce continent « est pourtant directement concerné par la plupart des grands problèmes qui se posent à l’humanité aujourd’hui, qu’il s’agisse des flux migratoires, du réchauffement climatique, de la régulation économique et financière, du terrorisme, etc. ». Pour le Chef de l’Etat camerounais, l’Afrique « est parfois la victime de phénomènes où sa responsabilité n’est pas engagée ».
Face à cette situation, le Président Paul BIYA a été très franc avec la communauté internationale et a déclaré que « Les peuples africains aspirent à davantage de compréhension et de sympathie au vrai sens du terme ». Car, « le retard de développement dont souffrent les peuples africains ne se réduit pas en effet aux Objectifs du Millénaire », même s’ils « veulent être moins pauvres, manger à leur faim et être à l’abri de la peur et du besoin, être plus libres, envisager l’avenir sans inquiétude », a-t-il ajouté.
Le Président Paul BIYA a également reconnu que l’Afrique « a accumulé trop de handicaps au cours de l’Histoire : esclavage, colonisation, dépendance économique, conflits internes et externes ». Mais l’Afrique a beaucoup changé au cours des cinquante dernières années et « paraît prête à un large débat d’idées sur le sujet pourvu qu’il soit conduit dans un véritable esprit de partenariat ». Pour S.E.M. Paul BIYA, c’est ainsi que pourrait prendre corps le fameux « Plan Marshall » pour l’Afrique que l’on évoque souvent, mais qui tarde à voir le jour.
Le Chef de l’Etat camerounais a souligné que c’est cette préoccupation qui a amené le Cameroun, à l’occasion du Cinquantenaire de son accession à l’Indépendance, à organiser à Yaoundé une Conférence Internationale – Africa 21 – qui a abouti à la Déclaration de Yaoundé, « une sorte de guide pour la réhabilitation de l’Afrique, tant en ce qui concerne son redressement économique que sa participation à la vie internationale ». C’est le véritable enjeu de la question, car, pour le Président Paul BIYA, il s’agit de « faire en sorte que notre continent ne reste pas en position d’éternel assisté et qu’il joue le rôle qui lui revient dans les affaires internationales ».
Publié par © Afrique Actu - Un regard africain sur l'actualité le 26 septembre 2010 dans la catégorie Afrique
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