(Afriqu'Echos Magazine 29/09/2010)
Un décret présidentiel interdit l’importation en Angola de véhicules d’occasion de plus de 3 ans d’âge et cinq ans pour les camions poids lourds depuis le 1er septembre dernier. Des importateurs de véhicules d’occasion sont, cependant, loin de désarmer comme nous l’a révélé A.F., 47 ans, qui a indiqué avoir récemment fait entrer, par la frontière terrestre namibienne, deux 4X4 de plus de 7 ans d’âge achetés à Dubaï avec quelques difficultés, certes, notamment pour trouver un transporteur car les trois premières agences contactées, informées de cette mesure, avaient refusé. Des pots-de-vin de plus de 6.000 dollars lui ont ensuite permis de passer les douanes namibiennes au port de Walvis Bay.
Cette nouvelle loi provoque la colère chez les déclarants en douane dont la majorité des clients n’ont pas les moyens d’importer des véhicules de moins de trois ans. De l’avis de Aricline Portela, qui exerce ce métier depuis quatre ans, le gouvernement angolais devrait introduire une dérogation à cette mesure car on trouve bien, sur le marché, des véhicules de plus de 3 à 5 ans en parfait état de conservation. Selon lui, cette loi porte un coup dur aux petits importateurs qui vivent essentiellement de cette activité, en commercialisant des véhicules d’occasion datant des années 90. Les véhicules d’occasion de type Toyota Starlet, Toyota Corolla, Rav 4 sont les plus prisés et les mieux vendus et ce, à des prix allant de 5.000 à 6.000 pour les voitures et entre 12.000 et 14.000 USD pour les 4X4.
Un autre agent rencontré à la sortie du parc Multiparques, près de Filda à Luanda s’inquiète aussi : « Les automobiles de moins de 3 ans d’âge que l’on trouve sur le marché aussi bien en Europe qu’en Amérique ou en Asie coûtent extrêmement cher et les taxes fixées par la douane angolaise pour ce type de véhicules sont aussi très élevées ».
Jossart Muanza (AEM)
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