(L'Express 30/09/2010)
MADRID — Un homme de 43 ans, de nationalité américaine et d'origine algérienne, a été arrêté à Barcelone pour "financement présumé d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)", a annoncé mercredi la police espagnole dans un communiqué.
Cet homme, Mohamed Omar Debhi, résident à Esplugues de Llobregat, près de Barcelone (nord-est), est soupçonné d'avoir "envoyé de l'argent en Algérie d'où il était remis aux cellules d'Aqmi au Sahel", selon le communiqué.
"Les investigations de la police permettent de le lier à des délits de financement de terrorisme au Sahel, pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)" selon le communiqué.
L'argent d'un montant global "supérieur à 60.000 euros" était envoyé par transfert ou bien par "courrier humain" à Toufik Mizi, un Algérien qui est recherché par la justice espagnole depuis 2006 pour "appartenance à une organisation terroriste", selon le même communiqué.
Omar Debhi, qui connaissait Toufik Mizi depuis 2003, était chargé de blanchir de l'argent et d'en envoyer une partie "en Algérie pour les cellules d'Aqmi" afin de leur permettre d'acheter du "matériel", selon le communiqué.
L'interpellation s'est accompagnée de perquisitions qui ont permis de saisir des ordinateurs et une "importante documentation bancaire" en relation avec l'enquête.
Organisation active dans la région africaine du Sahel, Aqmi a revendiqué la semaine passée l'enlèvement de cinq Français et deux Africains, capturés à la mi-septembre au Niger et aujourd'hui vraisemblablement séquestrés dans le nord du Mali.
Le 25 juillet, Aqmi avait revendiqué l'exécution d'un Français, Michel Germaneau, enlevé au Niger puis transféré au Mali, trois jours après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer.
Trois volontaires d'une ONG espagnole avaient été enlevés en novembre 2009 en Mauritanie puis détenus au Mali par Aqmi, successeur du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GLPC) algérien.
Ils ont été libérés, la première en mars et les deux autres en août, vraisemblablement contre le paiement d'une rançon par le gouvernement espagnol, même si ce dernier a refusé de le confirmer.
AFP
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