(Xinhuanet 29/09/2010)
ANTANANARIVO -- Diverses revendications s'intensifient depuis le début de la semaine contre la Haute Autorité de Transition (HAT), dirigée par Andry Nirina Rajoelina.
Le syndicat des magistrats de Madagascar fait de grèves pendant trois jours depuis lundi pour revendiquer leurs indemnités liées à la fonction de juger et celles portant sur la grille salariale des nouveaux magistrats et greffiers.
"Nous demandons que la HAT paye notre salaire. Nous demandons également qu'elle signe le décret d'application déjà inscrit dans le budget national depuis 2007", a indiqué le président du syndicat des magistrats de Madagascar, Marius Arnaud Auguste.
Selon le président du syndicat des magistrats, la plupart des magistrats de toutes les juridictions du pays ont massivement participé aux grèves.
Pourtant, un haut fonctionnaire au sein du ministère de la Justice, Mme Juliette Rahelivololona, a dit que la grève n'a pas été suivie par tous. Elle a révélé que les salaires des grévistes n'ont jamais été coupés jusqu'ici.
Un reporter de Xinhua a remarqué mardi que les bureaux des juges ont été fermés, au palais de Justice dans la capitale, tandis que les audiences qui devaient se tenir dans les tribunaux de première instance ont été reportées à sine die.
Les deuxièmes revendications se trouvent à l'université d' Antananarivo. Le personnel administratif et technique de l' université ainsi que les membres du syndicat des enseignants chercheurs de l'enseignement supérieur ont décidé de presser la HAT à payer leur salaire et le reste de leur budget de fonctionnement. Des étudiants ont renforcé également les grèves de leurs enseignants.
Le vice-président de l'université d'Antananarivo, Jean-Eric Rakotoarisoa, a dit que le paiement du salaire d'un agent de l'Etat ne devrait pas poser de problème aux dirigeants car c'est un droit qu'il doit recevoir.
Les salles de classes et bureaux sont fermées, soit à l' université d'Antananarivo, qui se situe pas très loin du centre ville, soit à l'école supérieure polytechnique d'Antananarivo, qui se situe à une dizaine de kilomètres du centre ville.
D'autres revendications se trouvent à l'endroit des journalistes de la Radio Fahazavana, une radio contre la HAT. Ils revendiquent la réouverture de cette radio pour qu'ils puissent nourrir leur famille. Cette radio a été fermée tandis que ses journalistes ont été emprisonnés par la HAT le 20 mai dernier pour incitation à l'émeute et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Ces journalistes ont été libérés le 8 septembre dernier.
Suite à ces diverses revendications, le président de la HAT, Andry Nirina Rajoelina, essaie de faire preuve que le pouvoir de transition travaille en promettant de construire des routes et infrastructures sportives dans les provinces.
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