jeudi 30 septembre 2010

Afrique du Sud, Zimbabwe -Jacob Zuma demande aux Européens la levée des sanctions contre le président zimbabwéen Mugabe

(Le Potentiel 30/09/2010)
La demande du président sud-africain Jacob Zuma en faveur de la levée des sanctions contre le régime Mugabe mérite une attention particulière pour encourager une bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe.
Le président sud-africain Jacob Zuma a demandé hier mercredi 29 septembre à l’Union européenne de lever ses sanctions, en vigueur depuis 2002, à l’encontre du président zimbabwéen Robert Mugabe et de son entourage.
Lever les sanctions «serait donner une chance aux efforts que nous faisons là-bas» au Zimbabwe pour faire aboutir le processus de transition, a, selon l’AFP, dit M. Zuma devant la commission des Affaires étrangères du Parlement européen.
En interdisant les voyages à l’étranger de M. Mugabe et de son entourage et en gelant leurs avoirs, l’UE «donne des arguments au Zanu PF (le parti de M. Mugabe, ndlr) qui affirme que le gouvernement d’union (en place à Harare depuis février 2009 avec des représentants du parti d’opposition MDC) n’est pas soutenu dans sa totalité», a-t-il déclaré. L’Union européenne et les Etats-Unis maintiennent une interdiction de voyager et un gel des avoirs contre Robert Mugabe, sa femme et son entourage direct pour protester contre le déroulement des élections controversées de 2008 et les atteintes aux droits de l’homme de la part de son gouvernement.
ENCOURAGER LA COHABITATION
En février, l’Union européenne avait prorogé d’un an ses sanctions citant un manque de progrès en matière de démocratisation et de réformes.
Les sanctions européennes consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne. Elles comprennent aussi l’interdiction de voyager dans l’UE pour plus d’une centaine de personnes liées au pouvoir en place ainsi que le gel des avoirs financiers de ces mêmes personnes.
En lieu et place des sanctions ciblées contre Mugabe et ses collaborateurs, l’UE, qui est comptée parmi les grands partenaires des Etats africains, ferait mieux d’encourager la bonne cohabitation entre pouvoir et opposition au Zimbabwe. Ce qui favorisera le bon fonctionnement du gouvernement d’union nationale et accélérera les réformes dans ce pays important de l’Afrique australe.
Par Pierre Emangongo

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