jeudi 12 août 2010

Cameroun - Camair Co : décollage en mars 2011

(Cameroon-Tribune 12/08/2010)
On connaît déjà la date du premier vol. Mais il reste beaucoup de travail au sol avant l’envol.
Hier, mercredi 11 août 2010, à 15 heures 06, Alex Van Elk, directeur général, a levé un coin de voile sur le dossier Camair Co. C’est à cette heure qu’il a dévoilé le contenu de la banderole confirmant que l’immeuble qui avait jadis abrité la représentation de la Camair à Yaoundé abritera aussi les services de la nouvelle compagnie dans la capitale.
Désormais donc, le message est accessible au public : Camair Co « prépare son décollage ». Une préparation qu’Alex Van Elk veut minutieuse. Et il s’en explique : « notre ambition est de lancer une compagnie aux standards internationaux. Une compagnie qui gagne de l’argent et qui va grandir ». Des mots seulement ? L’immeuble est en voie de réhabilitation. La façade a pris un look nouveau. Derrière les murs, dans des bureaux aménagés et déjà fonctionnels, le staff travaille. C’est en ces lieux que le directeur général reçoit l’équipe de Cameroon Tribune. Pour faire le tour du dossier. Premier vol, recrutement des personnels et effectifs, flotte, réseau, maintenance des avions, tous ces sujets sur lesquels l’opinion publique est avide d’informations sont évoqués sans réserve ou presque.
Le premier vol. L’information se précise. Il y a quelques jours, le ministre des Finances, porteur du dossier, annonçait que le premier vol serait pour le 1er avril 2011. En fait, il faut comprendre qu’il s’agit du premier jour du programme été, qui sera exactement le 28 mars 2011. Reste à organiser tout cela entre le lancement des opérations et le vol inaugural de la nouvelle compagnie.
Le personnel. La méthode Van Elk est en marche. Mettre en place une compagnie qui ait une âme, ça passe par une équipe d’hommes et de femmes compétents et solidaires. Alors, chacun, sous le contrôle du directeur général, est impliqué dans la mise en place du staff de sa structure. En clair, sous le directeur général, deux sortes de directeurs centraux: l’un, le chief finance officer, en charge de l’administration et des finances ; l’autre, le chief operation officer, en charge de tous les aspects exploitation. Ce trio est déjà en place. Et, dans quelques jours, le temps que le conseil d’administration examine le dossier, les directeurs de structures seront connus.
A leur tour, ces directeurs seront impliqués dans la sélection des personnels qui animeront les départements et les services. Au bout de ce processus et à l’heure du décollage, la compagnie devrait compter quatre cent employés.
La flotte. A l’heure qu’il est, Camair Co devrait démarrer ses opérations avec quatre avions, y compris le Dja. Propriété de l’Etat du Cameroun, le Dja va être remis à Camair Co. Le choix des trois autres avions n’est pas encore arrêté. Mais cela ne saurait tarder. Selon Alex Van Elk, deux constructeurs (Boeing et Airbus) sont en compétition. En dehors des types d’avion proposés, l’offre financière sera également un critère important de choix.
En relation avec la flotte, le dossier des pilotes. Une première revue, selon Alex Van Elk, recense entre vingt-cinq et trente-cinq pilotes disponibles. « Quand les avions seront choisis, nous lanceront le recrutement en septembre. Ils passeront des tests et iront au simulateur. Nous souhaitons qu’ils soient prêts le jour du premier vol », explique le directeur génétral.
La maintenance. La petite maintenance sera assurée par les équipes de la compagnie dès qu’elles auront les qualifications nécessaires. Pour les visites plus approfondies, elles seront confiées à des partenaires, la flotte n’étant pas significative pour justifier la mise en place d’une structure dédiée en interne.
Le réseau. Naturellement, Camair Co va exploiter un réseau domestique avec plusieurs dessertes entre Yaoundé et Douala et au moins une par jour vers Garoua, Maroua, Ngaoundéré dans un premier temps) ; un réseau régional (Lagos, Abidjan, Dakar, Brazzaville figurent en bonne place dans les premières lignes qui seront desservies) ; un réseau long courrier dont Paris devrait être la première destination six fois par semaine.
Mais ce réseau au lancement va grandir. Vers l’Asie, vers l’Afrique de l’est et du sud. A l’intérieur, l’exploitation des lignes vers des villes à faible trafic est examinée, avec des avions de vingt à quarante places.
Les locaux. A Yaoundé, la réponse est déjà trouvée. La représentation sera logée au cœur de la ville, à proximité des quartiers administratif et commercial. L’agence commerciale sera logée au rez-de-chaussée de l’immeuble. A Douala, des travaux vont être lancés dans l’immeuble de Bonanjo. Des échanges ont lieu entre la liquidation et Camair Co.
Encore sept mois, sept longs mois pour voir le premier vol commercial Camair Co décoller. Des mois de grande excitation.

R. D. LEBOGO NDONGO
[12/08/2010]
© Copyright Cameroon-Tribune

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire