vendredi 6 août 2010

Burkina Faso : 27e anniversaire de la Révolution

par L'Observateur Paalga
En ce 27e anniversaire de l’avènement de la Révolution, nous sommes allé à la rencontre d’un militant de la première heure du Conseil national de la révolution (CNR). El hadj Mahamady Koanda, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a bien voulu se prêter à nos questions. Les causes de la Révolution, ses aspects, le congrès du CDP, son apport à lui à la présidentielle de novembre prochain. Tels sont les points abordés avec le député Mahamady Koanda.
El hadj Mahamady Koanda, que vous rappelle la date du 4 août 1983 ?
• Tout d’abord, je remercie l’Observateur paalga pour l’honneur fait à ma modeste personne. En réponse à votre question, je dirai que c’est un souvenir de semi-libération vis-à-vis de l’ancienne colonie, la France. Ça me rappelle aussi cette prise en otage de la politique nationale par nos aînés civils, politiques et militaires. Ensemble, les progressistes, les démocrates, les révolutionnaires et même les communistes se sont retrouvés autour des capitaines Blaise Compaoré, Thomas Sankara, Henri Zongo et le commandant Jean-Baptiste Lingani pour dire NON au système en cours à l’époque et OUI à l’émergence de la Révolution d’août.
Concrètement, qu’avez-vous fait pour la Révolution ?
• Ma mission principale était de mobiliser les gens afin de faire entendre la voix des progressistes qui ont refusé de se soumettre aux Français et à leurs représentants locaux. J’étais également en contact permanent avec Sankara et Blaise, ce qui m’obligeait à faire la navette entre Ouaga et Pô. J’ai été la courroie de transmission pour que la Révolution puisse émerger.
Que regrettez-vous de la Révolution ?
• Je ne regrette rien ; nous avons vécu quatre ans de révolution pure et dure et trois ans de révolution modérée (avènement du Front populaire) jusqu’à la démocratie. Cela a généré plus d’aspects positifs que négatifs. S’il y a un regret, il est commun à nous tous. Vous savez, au lendemain du 15 octobre 1987, la révolution a fait son autocritique. Et de concert avec mes camarades, je regrette ce qui s’est passé. Mais reconnaissons que la révolution a fortement contribué à l’éveil des consciences des Burkinabè, en particulier, et des Africains en général. Je vous le dis, sans la Révolution notre pays serait très divisé. La Révolution nous a réconciliés.
D’aucuns disent que vous n’êtes plus du CDP ?
• J’estime que ces derniers seront surpris de ma présence en tant que membre du Comité d’organisation du Congrès du CDP. Voici les documents qui m’ont été envoyés pour participer pleinement au congrès.
Quelles sont vos attentes concernant ce congrès ?
• Je pense que ce sera un congrès de retrouvailles, de vérité constructive, de pardon surtout, ainsi que de renaissance. Le rôle essentiel du congrès est d’investir Blaise Compaoré candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) à l’ élection présidentielle.
Que pensez-vous de la nomination du Dr Assami Koanda comme directeur de campagne du CDP ?
• C’est un honneur fait à la famille Koanda. Tout le monde doit prier pour que cette campagne présidentielle, qui est placée sous sa direction, soit un succès, une campagne électorale civilisée, sans violence et susceptible de donner un score honorable au président Compaoré.
El hadj Koanda, comment comptez-vous participer à la victoire de votre champion, Blaise Compaoré ?
• En tant que compagnon de lutte de Blaise (même si je ne suis pas militaire), c’est un devoir pour moi de le soutenir. Je compte mobiliser les gens pour faire passer son message en organisant trois coupes, dont une pour les clubs de basket-ball d’une valeur de 3 500 000 FCFA ; une deuxième pour les basketteuses qui s’élève à 1 500 000 FCFA, et la troisième en football dans ma province natale pour un montant de 3 000 000 FCFA. Je le fais au nom du président Compaoré qui a permis à notre pays d’être stable pour amorcer la voie du progrès. Les compétitions débuteront entre les mois de septembre et d’octobre, et prendront fin la veille de la présidentielle de novembre. Hormis cela, je fais don de 5 tonnes de vivres et de 3 tonnes de sucre à des nécessiteux.

Propos recueillis par
Y. Alain Didier Compaoré, l’Observateur
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