ABIDJAN (AP) — Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo doit être investi samedi pour un nouveau mandat, alors que les Nations unies ont confirmé la victoire à la présidentielle de son adversaire Alassane Ouattara, annoncée par la commission électorale indépendante.
La cérémonie d'investiture doit avoir lieu au lendemain de l'intervention du Conseil constitutionnel qui a déclaré Laurent Gbagbo vainqueur du second tour de la présidentielle, contredisant les résultats annoncés la veille par la commission électorale indépendante qui donnait l'opposant Alassane Ouattara gagnant. Une victoire confirmée par l'ONU et reconnue par plusieurs pays, dont les Etats-Unis et la France.
"Après vérification des votes, le représentant spécial (...) du secrétaire général des Nations unies a confirmé le caractère incontestable de la victoire d'Alassane Ouattara", a souligné le président français Nicolas Sarkozy lors d'un déplacement en Inde.
"Un président est élu en Côte d'Ivoire. L'ensemble de la communauté internationale et les Nations unies l'ont reconnu. Ce président, c'est Monsieur Alassane Ouattara", a-t-il ajouté. "Il faut maintenant que s'organise une transition ordonnée dans le calme et la sérénité".
Le président américain Barack Obama est également intervenu pour féliciter Alassane Ouattara et inviter Laurent Gbagbo à reconnaître les résultats du scrutin de dimanche.
"La communauté internationale tiendra" ceux qui essaient de "faire échec au processus démocratique et à la volonté de l'électorat pour responsables de leur action", a déclaré le chef de la Maison Blanche dans un communiqué.
Alassane Ouattara s'est proclamé président, après avoir été déclaré vainqueur du second tour par la commission électorale indépendante avec 54,1% des voix, contre 45,9% pour Laurent Gbagbo. Des résultats jugés crédibles par les observateurs internationaux, mais dont le Conseil constitutionnel a aussitôt contesté la validité au motif que le délai de trois jours imparti pour leur annonce avait été dépassé.
Cette présidentielle était la première élection organisée depuis dix ans en Côte d'Ivoire. Le scrutin était destiné à rétablir la stabilité après la guerre civile qui a éclaté en 2002. AP
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