jeudi 19 août 2010

Côte d'Ivoire - Présidentielle du 31 octobre: Non aux enfants dans la campagne, dit l’ONU

(Afriscoop 19/08/2010)
(AfriSCOOP Abidjan) — A trois mois des élections présidentielles, prévues pour se tenir le dimanche 31 octobre 2010, l’Organisation des Nations Unies présente en Côte d’Ivoire, depuis le début de la crise, accentue une campagne contre l’implication des enfants dans la politique. L’unité Protection de l’Enfance de l’Opération des Nations Unies (Onuci) est passée, à cet effet, à la phase active de cette campagne, le mardi, par une séance de sensibilisation et d’information qu’elle dénomme Forum sur les droits des enfants.
Pour la première escale, c’est le nord de la ville d’Abidjan (Sud) qui a vu l’opération onusienne expliquer pourquoi les parents ils doivent tenir leurs progénitures loin de la sphère politique.
« Chaque parent doit garder ses enfants loin de la politique. Ils n’ont pas leur place dans les meetings politiques car ils n’ont pas la même perception que nous avons des rencontres politiques », a indiqué Ange Atta de l’Unité Protection de l’Enfance.
En réaction, le Chef des autochtones, de la localité d’Ahoué, première escale rurale, N’Guessan Fréderic, a reconnu que son village souffre de l’utilisation trop fréquente des enfants au cours des meetings. « Les enfants sont hélas victimes de certains politiciens qui n’hésitent pas à abuser d’eux », a-t-il soutenu.
L’Education des enfants prend un sérieux coup. Car, l’école s’en trouve perturbée. Avec les absences répétées d’élèves. D’où la nécessité du système éducatif local d’adopter un plan de double vacation, en vue de rattraper le temps perdu sur le programme national.
Des déviations sont à déplorer du fait de l’intéressement des enfants à la politique. Le Vice-président du Comité de Gestion des Ecoles (Coges), Adrien Aké, a par exemple, déploré : « Nous constatons que de plus en plus des élèves abandonnent l’école pour devenir serveuses dans les maquis (restaurant) du village ».
L’ONUCI qui poursuit sa sensibilisation dans le pays en cette période de campagne politique intense veut garantir les droits de l’enfant et en même temps préserver les résultats scolaires, pas fameux cette année 2009-2010.

par Seraphin KOUASSI
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