jeudi 4 mars 2010

Rwanda : Deux officiers accusés de chercher à déstabiliser le pays

Deux officiers actuellement en fuite en Afrique du Sud viennent d’être indexés par le président Paul Kagame. Lors d’une conférence de presse tenue le 3 mars, Paul Kagame les a accusé de tenter de déstabiliser le pays, et a assuré que «personne ne peut faire un coup d'Etat »

A la faveur d’une conférence tenue le 3 mars, le président Kagame a accusé deux anciens officiers de chercher à déstabiliser le pays.
« L'ex-patron des renseignements extérieurs, le colonel Patrick Karegeya, aujourd'hui réfugié en Afrique du Sud, circule dans les pays voisins du Rwanda, en préparant des actes de déstabilisation dans son pays d'origine », a affirmé le président.
Le colonel Karegeya agirait en étroite collaboration avec le général Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien chef d'état-major de l'armée rwandaise et ambassadeur en Inde, qui a fui la semaine dernière également en Afrique du Sud, selon la justice. Tous deux Tutsis anglophones issus de la diaspora ougandaise, comme le président Kagame, le colonel Karegeya et le général Kayumba Nyamwasa ont été longtemps deux personnalités clés du régime.
« Personne, pas une seule personne, ni même Kayumba, ne peut faire un coup d'Etat ici. Réfléchissez-y, vous en viendrez à la conclusion que personne ne peut faire un coup d'Etat au Rwanda », a martelé le président Kagame. « Que les Rwandais mangent, boivent, se couchent et dorment, nous leur garantissons qu'ils se réveilleront (le lendemain) et continueront leurs activités », a assuré le chef de l'Etat pour qui il n'y a pas de raison, pas de fondement pour un putsch militaire.
« Aucun plan ne peut ébranler "la solide fondation" construite après le génocide de 1994. Le pays continuera d'aller vite de l'avant, continuera de se développer et de croître.», a encore estimé M. Kagame:
Le 2 mars dernier, le procureur général du Rwanda, Martin Ngoga, avait accusé le général Kayumba Nyamwasa d'être responsable d'actes visant à déstabiliser le pays, dont des attaques à la grenade qui ont fait deux morts le 19 février à Kigali.
La police avait fait état de l'arrestation de trois suspects, attribuant immédiatement ces attaques "aux Interahamwe" (milice extrémiste hutu, dont les membres ont perpétré le génocide de 1994 au Rwanda).
« Nous allons soulever cette question auprès des pays de la région et de l'Afrique du Sud », a annoncé le président Kagame à propos des deux officiers, précisant que l'absence d'un accord d'extradition entre son pays et Pretoria ne les mettait pas à l'abri des poursuites. « Un traité d'extradition est une parmi d'autres choses qui peuvent être utilisées », a-t-il ajouté.

Publié le 04-03-2010 Source : Romandie news. Auteur : Gaboneco

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire