(Gabon Eco 06/03/2010)
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a tiré la sonnette d’alarme le 4 mars pour interpeller les autorités gabonaises sur la nécessité d’assurer la sécurité du journaliste du quotidien l’Union, Jonas Moulenda. Accusé de diffamation dans un article sur l'assassinat du directeur du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), René Ziza, Jonas Moulenda est victime de menaces de mort depuis le 28 février.
Les membres de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) sont montés au créneau le 4 mars dans l’«affaire» du journaliste de l’Union, Jonas Moulenda, menacé de mort depuis le 28 février pour son article sur l’assassinat du directeur du Conseil gabonais des chargeurs (CGC), René Ziza.
Dans son communiqué, la FIJ «condamne les menaces de mort» et demande que «toutes les dispositions soient prises pour assurer la sécurité» du journaliste. «L'article de notre confrère dérange, mais les menaces et intimidations de toutes sortes sont inacceptables», a affirmé le directeur du bureau Afrique de la FIJ, Gabriel Baglo.
«La FIJ demande aux autorités gabonaises de diligenter une enquête en vue de démasquer et punir sévèrement les auteurs de ces menaces ainsi que leurs commanditaires, et d'assurer la sécurité de Jonas Moulenda et de sa famille, afin d'encourager le journalisme libre et indépendant qui ne fera que renforcer la liberté d'expression», poursuit-il.
Il est reproché au journaliste d’avoir écrit 28 novembre 2009 que René Ziza avait commandité « un audit, lequel aurait déjà mis en exergue des malversations financières de l'ordre de 1,6 milliard de francs CFA. Son assassinat aurait-il donc été commandité par des gestionnaires gênés aux entournures ?». C’est sur la base de ces assertions que le prédécesseur de René Ziza à la tête de la CGC, Alfred Nguia-Banda, avait porté plainte en diffamation contre le journaliste.
Après que sa plainte ait été déboutée le 22 février dernier pour vice de procédure, Alfred Nguia Banda vient de réintroduire une nouvelle plainte contre monsieur Moulenda.
Mais la justice n’est pas le souci du moment pour le journaliste gabonais, harcelé par des menaces de mort depuis la publication de son article.
«Sache que tu es désormais un homme mort. Tu as osé t'attaquer à un puissant, attends-toi donc à le payer de ta vie», lui écrit-on anonymement, ou encore «Ziza n'aura reçu qu'un coup de couteau mais toi, tu mérites plus que ça (...). Si tu étais intelligent, tu n'allais pas t'attaquer à des gens qui ont tous les moyens de se venger sans être inquiétés (...). Adieu et condoléances anticipées à ta famille».
Publié le 05-03-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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