(Le Monde 06/03/2010)
Environ 3 000 observateurs locaux et près de 500 d'observateurs européens et ouest-africains ont assisté aux opérations de vote, qui se sont déroulées dans le calme.
Le chef de l'Etat sortant, Faure Gnassingbé, et le principal candidat d'opposition, Jean-Pierre Fabre, revendiquent la victoire à la présidentielle de jeudi au Togo. "Sur la base du décompte provenant de diverses préfectures, le candidat de l'UFC a remporté en moyenne de 75 à 80 % des suffrages", a déclaré vendredi Jean-Pierre Fabre. "Nous en déduisons que nous avons remporté l'élection présidentielle du 4 mars 2010", a ajouté le candidat de l'Union des Forces pour le changement (UFC). Un porte-parole du gouvernement et le Rassemblement du peuple togolais (RPT) au pouvoir ont rejeté ces affirmations. "L'UFC essaie juste de créer des problèmes", a dit Pascal Bodjona, également ministre de l'administration territoriale.
Le secrétaire général du RPT, Solitoki Esso, a pour sa part estimé qu'il s'agissait d'un "gag". "Ils ont commencé à dérouler les premiers éléments de leur stratégie. Ils savent qu'ils sont en déroute, notre candidat a fait des percées y compris dans leurs propres fiefs", a-t-il dit à Radio France internationale.
PROCLAMATION DES RÉSULTATS PRÉVUE SAMEDI
La Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Togo, chargée d'organiser et de superviser l'élection, a annoncé vendredi soir qu'elle procéderait samedi à la compilation de tous les résultats pour les annoncer avant la fin de la journée. "Nous avons décidé d'inviter les membres des Céli [commissions électorales locales indépendantes], au total 35 (...), à partir de 9 heures, munis de tous les documents qu'ils détiennent", a déclaré son président, Issifou Taffa Tabiou, devant la presse à Lomé. "Nous allons procéder à la compilation des résultats et, nous le souhaitons vivement, avant la fin de la journée, on pourra proclamer les résultats provisoires", a dit M. Tabiou. Selon un participant, la séance plénière de la Céni avait été "houleuse".
Le dernier scrutin présidentiel, en 2005, lors duquel Faure Gnassingbé avait succédé à son père Gnassingbé Eyadéma, avait entrané des violences qui ont fait environ 500 de morts. Environ 3 000 observateurs locaux et près de 500 d'observateurs européens et ouest-africains ont assisté aux opérations de vote, qui se sont déroulées dans le calme.
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters
06.03.10
09h30
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