mardi 9 mars 2010

Congo : L'usine de production de glucosés démarre effectivement ses activités de production

Le président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso, a lancé lundi 8 mars à Brazzaville, le démarrage effectif des activités de production de BIOCARE S.A, ex Chemical Industrie, une industrie pharmaceutique spécialisée dans la production de solutés pour perfusion communément appelés « glucosés ». La remise en fonction de cette usine a été rendue possible grâce à un investissement de plus d'1,5 milliard de Fcfa qui s'ajoute à l'investissement technique dont le montant n'a pas été précisé.

Avec une capacité de production estimée à 8 000 poches par jour, l'usine débutera sa production avec 2 000 poches par jour et évoluera progressivement. « Dans un premier temps, nous nous limitons à la production des solutés de glucose et de sérum salé. Il est prévu ensuite d'étendre notre gamme de produits en fonction des besoins du marché et des possibilités techniques », a indiqué le directeur général de BIOCARE, Jacques Bandellier.
« Nous ferons une double validation de nos analyses par une contre expertise d'un laboratoire européen. C'est une fois que nous aurons la garantie absolue que nos produits sont irréprochables que nous démarrerons nos productions commerciales », a-t-il précisé.
Au niveau commercial, l'objectif de cette usine est de ramener le prix d'achat d'une poche en deçà des prix pratiqués pour les solutés d'importation, soit près de 1 500 Fcfa (environ 3 euros). Ces produits auront, selon le directeur général, le double intérêt d'être financièrement avantageux et de présenter un niveau de qualité élevé et bien contrôlé.
Les glucosés comptent parmi les médicaments les plus consommés. Selon une analyse de la situation du secteur pharmaceutique réalisée en 2003, les besoins journaliers en sérum injectable sont estimés à 21 000 poches par jour sur l'ensemble du territoire national et à 8 000 poches par jour pour Brazzaville.
Pour le ministre congolais de la Santé et de la population, Georges Moyen : « Les produits qui sortiront de cette usine contribueront à l'amélioration de la qualité de vie des habitants. De même ils apporteront un soulagement à la population congolaise en général et aux malades en particulier. »
« Cette usine a pour vocation de réduire le coût des solutés au Congo. Importer des solutés de l'étranger, dépendre d'un approvisionnement extérieur présente le risque de subir des pénuries de stock pour le pays et importer coûte cher », a souligné Jacques Bandellier.
Comptant désormais parmi le paysage des industries congolaises, le ministre en charge du Développement industriel, Rodolphe Adada, a quant à lui salué cette initiative. « L'inauguration de cette usine constitue la réaffirmation de la volonté du gouvernement de soutenir le secteur privé par des politiques et des moyens nécessaires pour l'extension des industries nationales, en vue d'asseoir une croissance forte et durable de l'économie congolaise », a-t-il déclaré.
Coïncidant avec la journée internationale de la femme, la remise en service de cette usine a été l'occasion pour la ministre de la Promotion de la femme, Jeanne Françoise Leckomba Loumeto-Pombo, de reconnaître les mérites d'Edith Lucie Bongo Ondimba. En effet, sur une initiative de la défunte première dame du Gabon, l'usine de production de glucosé fut inaugurée officiellement en mars 1997. Elle n'a pu fonctionner du fait des troubles que le pays a connus, entre 1997 et 2002.
Sa remise en fonction est la concrétisation de l'engagement pris, le 22 mars 2009, par le président de la République, soucieux de mettre en œuvre les projets que sa défunte fille et première dame du Gabon avait entamés au Congo.

Publié le 09-03-2010 Source : brazzaville-adiac.com Auteur : brazzaville-adiac.com

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