(Mutations 08/03/2010)
La capitale camerounaise abrite les 11 et 12 mars prochain les 8èmes journées de l'Association cotonnière africaine.
Selon le pointage du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atanagana, au moment de la tenue du point de presse qu'il a organisé vendredi dernier à Yaoundé pour annoncer la nouvelle, 83 participants sont déjà dans les starting-blocks. En provenance de 18 pays d'Afrique, d'Europe, d'Asie et d'Amérique, ces acteurs, experts et autres partenaires de la filière cotonnière mondiale vont prendre part les 11 et 12 mars 2010 à l'hôtel Hilton de Yaoundé, aux 8ème journées de l'Association cotonnière africaine (Aca). Les assises vont se dérouler sur le thème : "le coton africain face à ses défis"
En effet, ont souligné le ministre du Commerce et le directeur général de la Sodecoton, Iya Mohamed ; ces assises se tiennent dans un contexte toujours marqué par la baisse drastique du prix du coton sur le marché mondial, toutes choses dues aux subventions colossales (5 milliards de dollars) que les gouvernements américains et européens continuent de verser à leurs producteurs de coton, ainsi que la concurrence farouche que livre la fibre synthétique (moins chère) à la fibre de coton naturel (plus coûteuse). A en croire le Dg de la Société de développement du coton (Sodecoton), par le passé, l'Aca s'est davantage investie, sans succès cependant, à combattre les subventions aux producteurs de coton des pays développés (plaintes introduite à l'Omc) qui faussent le jeu de la concurrence sur le marché.
Stratégies
"Nous nous sommes dit qu'il faut changer de cap. Nous avons décidé de nous ajuster. Cette fois-ci, il s'agit de diversifier les revenus des producteurs et de changer le système de production. Nous pensons qu'il faut introduire les Ogm qui peuvent permettre d'augmenter la production de 30%", a souligné Iya Mohamed. D'ailleurs, a fait remarquer le ministre du Commerce à la suite de cette précision du Dg de la Sodecoton, l'un des exposés qui vont ponctuer ces journées porte sur la biotechnologie dans la culture du coton. Créée en 2002, l'Aca compte à ce jour 62 pays-membres, dont 27 membres actifs, 8 membres associés et 27 membres correspondants.
Cette association a pour objectifs, apprend-on, "de regrouper l'ensemble des professionnels africains du coton et de créer un cadre de concertation pour traiter des questions d'intérêt commun ; de collecter, traiter et diffuser largement toutes informations relatives au commerce du coton auprès de ses membres, des Etats et organismes politiques et économiques africains ; de veiller au respect et à l'inviolabilité des contrats commerciaux librement consentis entre les parties ; de défendre les filières cotonnières africaines face à un environnement économique mondial déséquilibré par les subventions et les barrières injustifiées de certains pays producteurs ; de participer à la mise en œuvre de stratégies d'alliance avec les autres pays producteurs lésés par les pratiques commerciales déloyales ; d'assurer la mise en œuvre et le respect de bonnes pratiques commerciales par l'élaboration et le respect d'un contrat type africain, etc."
Brice R. Mbodiam
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