(Sud Quotidien 08/03/2010)
Le Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp), Moustapha Niasse milite pour un candidat unique de Bennoo Siggil Senegaal à la présidentielle de 2012. C’est du moins sa position affichée à l’émission politique : « La Tribune » diffusée sur la radio Océan Fm et la télévision Canal Info. Il s’est dit prêt à se ranger derrière n’importe quel candidat que choisira la coalition de l’opposition pour faire face à Me Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2012. Même s’il s’appelle Ousmane Tanor Dieng, le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps).
Moustapha Niasse s’est voulu clair et sans équivoque hier, dimanche 7 mars. Invité à la suite du président de la République, Me Wade qui l’a inaugurée, de la nouvelle émission : « la Tribune » conjointement produite par nos confrères de Canal Info et de la radio Océan Fm, le Secrétaire général des « progressistes » a affirmé d’emblée que « l’Afp n’a jamais déclaré sa candidature pour 2012’’, comme pour couper court à toute suspicion à ce sujet. Cette précision faite, il a même déclaré être prêt à se ranger derrière tout candidat qui serait choisi par la coalition de l’opposition dite représentative : Benno Siggil Senegaal pour l’élection présidentielle de 2012. Assurant au passage même s’il s’agit du secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng. ’’Si Bennoo l’investit, je ne n’y trouve aucun inconvénient et je suis prêt à me ranger derrière lui’’, a indiqué ainsi le leader des progressistes.
Tout comme il ne trouve aucun inconvénient à se ranger derrière tout autre candidat dut-il s’appeler Macky Sall, s’il a l’onction de la coalition. ’’Si Macky Sall est investi, tout le monde doit le suivre mais que le choix se fasse démocratiquement’’, a en effet, affirmé Moustapha Niasse. Moustapha Niasse a laissé entendre hier, qu’il ne se faisait aucune fixation sur le candidat désigné. Peu importe le nom du candidat unique, ce qui importe pour lui, c’est que Benno a intérêt à en choisir un. Aussi dira-t-il : ’’Je n’ai pas de fixation sur les personnes. Qu’il soit un homme ou une femme, je serai d’accord’’. Tout ce qui importe pour lui, c’est que le candidat qui sera choisi par Bennoo réponde à certains critères. C’est à dire, ’’que le candidat soit une personne ouverte et expérimentée. Il faut que le candidat puisse s’occuper des préoccupations des populations et qu’il ne touche pas aux deniers publics’’.
L’ancien premier Premier ministre du régime post-alternance de 2000 s’est dit convaincu que le Sénégal peut élire un président de la République qui n’est pas forcément alphabétisé en langue française. Citant les exemples de certains pays arabes comme le Maroc, Moustapha Niasse se demande : ’’Pourquoi, on ne donnerait pas le ministère des Finances à un arabisant. C’est cela la modernité constitutionnelle et républicaine ?’’.
Moustapha Niasse a abordé par ailleurs la question du dialogue politique national avec nos confrères. Tout en précisant à l’endroit du chef de l’Etat que dialogue politique national ne signifie pas forcément l’entrée de l’opposition dans le gouvernement, il a déclaré : « Nous sommes disposés à dialoguer, mais tout ce que nous voulons c’est qu’il (le président de la République) accepte de parler du respect des règles du jeu concernant le système électoral’’. Il ajoute pour se faire plus explicite : ’’Si nous nous voulons que le dialogue soit étalé sur une période déterminée, c’est que nous ne voulons pas que Me Wade nous appelle uniquement pour que l’on soit devant les caméras des télévisions qui vont diffuser les images à travers le monde’’.
Moustapha Niass a précisé cependant, parlant de la Casamance et de la situation qui y prévaut, qu’il n’a jamais proposé que les Sénégalais soient écartés du processus de paix. ’’L’implication des Nations Unies n’entrave en rien notre intégrité et notre souveraineté. Le Mfdc, les responsables politiques nationaux, les femmes, les jeunes, les chefs religieux, tous doivent s’assoir autour d’une même table’’, a-t-il indiqué Pour l’heure, Niasse vote pour un candidat unique de Benno.
par Madior FALL
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