Réunies en conclave du 6 au 14 mars dans leur fief de Bouaké, les Forces nouvelles (FN) emmenés par leur Secrétaire général, Guillaume Soro, ont sanctionné leurs travaux par un communiqué dont la teneur tient compte de l`évolution de l`actualité politique nationale. L'ex-rébellion s’engage à désarmer ses troupes un mois avant l'élection présidentielle, conformément aux dispositions de l’accord politique de Ouagadougou (Apo).
Les instances dirigeantes des FN, qui contrôlent le nord du pays depuis leur coup d`Etat manqué de 2002, ont achevé le 14 mars une semaine de réunion à Bouaké (centre), en présence de M. Soro, sur les questions du désarmement et de la réunification du pays.
Affirmant vouloir se dresser contre tout risque de conquête du pouvoir par les armes, le camp présidentiel n’en démord pas : le désarmement est un préalable aux élections. Il faut dire que la seule et unique Côte d’Ivoire possède deux armées, ce qui fait d’elle une curiosité mondiale.
Mais le processus de désarmement est enclenché, souligne Guillaume Soro. « L’accord politique de Ouagadougou prévoit un désarmement un mois avant les élections, dont la date, il est vrai, n’est toujours pas fixée » a-t’il ajouté.
Cette question « ne doit pas faire peur », modère le chef des Forces Nouvelles, qui demande patience et sérénité à ses compatriotes, vu les progrès enregistrés dans ce domaine. « Je demande aux ivoiriens la patience et de garder la sérénité », a-t-il dit, précisant que le désarmement se fera conformément à l`Accord politique de Ouagadougou (Apo). Rassurant que les forces nouvelles (Fn) appliqueront les dispositions de l`Apo.
Certes, deux compagnies mixtes de sécurisation des élections ont été déployées à Bouaké et Abidjan, trois unités militaires mixtes sont positionnées près de la frontière du Liberia à l’ouest, et 22 commissariats mixtes ont déjà été installés en ex-zone rebelle.
Mais l’encasernement des volontaires pour la nouvelle armée dans quatre villes de garnisons du nord n’est toujours pas fait, les ex-rebelles devant être démobilisés sont légion, et ceux qui le sont déjà renâclent. Voilà pourquoi, au sujet du désarmement, les Ivoiriens auront bien du mérite à être, comme les y invite Guillaume Soro, patients et sereins.
Le Premier ministre Guillaume Soro, entend dédramatiser la question du désarmement qui progresse très lentement, et qui est une vraie pomme de discorde avec « la majorité présidentielle » réunie autour du président-candidat Laurent Gbagbo.
Publié le 16-03-2010 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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