(journal du cameroun 06/03/2010)
Le prix du kilogramme de sucre est passé de 550 à 900 FCFA par endroits. Ce serait le fait des spéculations de certains commerçants véreux
Après la pénurie du ciment d’il y a quelques semaines dans la ville, c’est au tour du sucre de se faire rare sur les étals de nos marchés et dans les différents points de stockage de la ville. 32 500 FCFA, c’est le prix d’un sac de 50 kg de sucre au lieu de 18 500 FCFA il y a quelques semaines sur les différents marchés de la République. Pourtant, selon les responsables de la société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), il y a assez de sucre pour satisfaire les populations. C’est la désolation chez les consommateurs, l’inflation sévit dans la filière.
En examinant le circuit de distribution avec attention et selon certaines indiscrétions, il apparaît que certains opérateurs économiques mus par l’appât du gain facile préfèrent plutôt exporter cette denrée de première nécessité vers les pays voisins où elle se vendrait à prix d’or au lieu de la vendre sur le marché local. Des opérateurs économiques qui, à leur tour pointent un doigt accusateur sur les petits détaillants qui font tout pour entretenir la crise. Selon eux, le sucre se vend maintenant dans les marchés noirs en toute discrétion et à l’insu des autorités. 800 à 900 FCFA le kilo du sucre, à prendre ou à laisser.
Pour lutter contre cette pénurie, la délégation régionale du commerce pour l’Adamaoua vient de saisir 96 tonnes de sucre qui partaient à destination d’un pays voisin alors que dans le pays l’on annonce un épuisement. Suite aux instructions du ministre du commerce contenues dans deux correspondances, des équipes de surveillance veillent en permanence dans les gares marchandises. Ces deux correspondances indiquent clairement les manœuvres spéculatives des commerçants sur le marché du sucre qui coûte cher et devient de plus en plus rare. Sur les marchés par exemple, les commerçants usent de toutes les astuces pour créer la pénurie. L'on espère que le compte rendu de cette importante saisie à la hiérarchie va décanter la situation.
Par Maturin Petsoko
© Copyright journal du cameroun
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire