(Les Afriques 02/12/2010)
Passé le délai légal de trois jours, De nombreux journaux ivoiriens se demandent pour qui travaille le temps ? Il est certain que le chronomètre joue contre la démocratie et accélère les risques de violences.
Le délai légal a expiré mercredi 1er décembre à minuit sans qu’aucun chiffre ne soit annoncé par la Commission électorale indépendante (CEI). Peu avant la fin du deadline, Youssoufa Bakayoko, président de ladite commission a déclaré sur la RTI (télévision officielle) que la commission s’adresserait au peuple dès qu’elle finira son travail. En attendant, des chiffres officieux circulent par SMS et par email. La commission électorale aurait reçu tous les procès verbaux. La publication officielle reste suspendue à un consensus entre les 31 membres de la CEI. Raison du blocage, la contestation des résultats du Nord du pays par les commissaires membres de la majorité présidentielles.
Reste à savoir si, en vertu de l’article 59 du code électoral qui limite son mandat à trois jours, la CEI est toujours habileté à proclamer les résultats. Passé ce délai légal de minuit, c’est le conseil constitutionnel (dirigé par un proche allié de Gbagbo) qui aurait pouvoir sur le dossier, comme l’a rappelé hier, le porte-parole de Laurent Gbagbo, Pascal Affin N’guessam, très vindicatif. Une position battue en brèche par le camp d’Alassane Ouattara pour qui le délai sus mentionné était seulement indicatif, la CEI devant aller au bout de son travail.
De leurs côtés, les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire(Paris, Washington) ont multiplié la pression sur la CEI afin que celle-ci publie les résultats «sans délai » comme l’a exigé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moom. De nombreux journaux ivoiriens se demandent maintenant pour qui travaille le temps ? Il est certain que le chronomètre joue contre la démocratie et accélère les risques de violences.
A.W
02-12-2010
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