mardi 20 avril 2010

Togo - « Lettre ouverte » de Edem Kodjo à « l’Afrique cinquantenaire »

(Afriscoop 20/04/2010)
Après « Et demain l’Afrique » et « Africa Today », l’ancien Secrétaire général de la défunte Organisation de l’unité africaine (Oua, ancêtre de l’Union africaine), Edem Kodjo s’apprête à publier son troisième ouvrage sur le continent noir, a appris AfriSCOOP de sources proches de l’ancien Premier ministre togolais.
« Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire ». C’est le titre du bébé en gestation de Edem Kodjo. Un ouvrage dans lequel il revient sur les cinquante ans de vie d’indépendance de la plupart des pays africains. De sources proches de l’auteur, l’ouvrage est actuellement chez l’éditeur et sera disponible dans deux mois au plus tard.
Écrivain, diplomate, homme politique et religieux, Edem Kodjo est un panafricaniste convaincu.
« Ma carrière a peut-être été déterminée par cette espèce d’amour à la limite de la rationalité que j’ai pour le continent africain », avouait-il en avril 2009 à AfriSCOOP en marge d’un congrès de son parti politique la « Convergence patriotique panafricaine (CPP) » à Lomé.
Alors qu’il annonçait sa retraite politique, l’actuel médiateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) dans la crise malgache déclarait, non sans fierté, que : « Je veux orienter autrement mes activités. J’ai fait le tour de la question à propos de la politique intérieure. J’ai occupé toutes les fonctions, à l’exception d’une seule [la présidence de la République, NDLR]. J’estime avoir apporté ma contribution à la construction de mon pays. Maintenant, je vais reprendre l’initiative dans le domaine du panafricanisme en mettant en place un système qui permettra aux Africains de se retrouver afin de chercher des solutions à nos problèmes. Et continuer à écrire ».
M. Kodjo a deux fois Premier ministre au Togo (1994 et 2005), plusieurs fois membre de gouvernement sous Eyadema, membre fondateur du Rassemblement du peuple togolais (Rpt, au pouvoir depuis 43 ans au Togo), ancien gouverneur du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque africaine pour le développement (Bad), énarque de Paris et ancien enseignant d’économie de développement à la Sorbonne (Paris)… Mais, son impressionnant parcours ne lui épargne pas les critiques acerbes sur le plan politique au Togo. Une situation qui, selon plusieurs analystes, a certainement précipité sa retraite politique.
Il lui est reproché d’avoir saboté la lutte démocratique au Togo. Lui qui autrefois était un militant engagé de l’opposition a fini par faire basculer son parti du côté du régime dictatorial du Rpt. Cela, les Togolais ne le lui ont jamais pardonné. A propos, il ne cache pas ses souffrances. « J’ai toujours été guidé par le souci de servir mon pays. Mais cette carrière c’est surtout beaucoup de souffrances et de sacrifices parfois personnels, parfois familiaux. Au fond, mon parcours n’a pas été une affaire facile », a-t-il déclaré en ajoutant néanmoins qu’il « garde la satisfaction de n’avoir pas perdu son temps ».

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