mercredi 28 avril 2010

RDC-RCA : CPI : la République centrafricaine ne veut pas renoncer au procès Bemba

(Le Potentiel 28/04/2010)
C'est hier mardi que la CPI devrait se prononcer sur la liberté provisoire de Jean -Pierre Bemba. A ce sujet, une pétition des parlementaires congolais a été déposé à l'ambassade de Belgique pour qu' une fois cette décision prise, que Bemba soit accueilli en Belgique.
Mais la République Centrafricaine ne soutient pas la thèse développée par les avocats de Bemba qu'il a été jugé à Bangui. Des avocats de la République Centrafricaine ont demandé jeudi aux juges de la Cour pénale internationale (CPI) de ne pas renoncer au procès de l'ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC) Jean-Pierre Bemba, comme l'a requis la défense de l'accusé.
"Je pense que c'est parce que notre humanité aujourd'hui n'est pas en mesure de supporter l'impunité de tels actes que la CPI a été instituée", a déclaré l'avocat de la République centrafricaine Emile Bizon.
Emile Bizon a rappelé que la République centrafricaine, qui avait soumis en 2005 l'affaire à la CPI, n'avait pas la capacité matérielle de juger elle-même M. Bemba, accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Centrafrique. Jean-Pierre Bemba est selon l'accusation responsable de meurtres, viols et pillages commis entre octobre 2002 et mars 2003 par les hommes de sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), envoyés en Centrafrique pour appuyer le régime du président Ange-Félix Patassé.
"On ne peut plus nous poursuivre", a affirmé Nkwebe Liriss, l'avocat de Jean-Pierre Bemba, soutenant que son client avait bénéficié d'un non-lieu en Centrafrique et qu'il ne peut donc pas être à nouveau poursuivi pour les mêmes faits.
Emile Bizon a accusé la défense d'utiliser une stratégie "dilatoire", affirmant que les enquêtes menées en Centrafrique à l'encontre de M. Bemba n'avaient pas abouti à un procès.
"Les victimes souhaitent que le procès se déroule devant la CPI", a expliqué l'avocate des victimes, Paolina Massidda.
Elle a avancé "une crainte de sécurité (...) due à la proximité du territoire centrafricain avec la RDC, où des milices du MLC se trouvent encore et agissent encore", si le procès de M. Bemba avait lieu en Centrafrique.

Par Afp
© Copyright Le Potentiel

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire