Gabon-Politique : Le « méa culpa » du Premier ministre gabonais

APA Libreville (Gabon) Le Premier ministre gabonais Paul Biyoghe Mba a implicitement reconnu, au cours d’une conférence de presse mardi à Libreville, l’inefficacité de son gouvernement qui a accusé beaucoup de retard dans la réalisation des projets de développement annoncés par le président Ali Bongo Ondimba dans son projet de société.
Il y a peu, le chef de l’Etat a lui-même dénoncé le manque d’efficacité du gouvernement à faire aboutir les projets contenus dans son programme « l’avenir en confinance » sur la base duquel il a battu campagne lors de la présidentielle anticipée du 30 août 2009.
Dressant, face à la presse, un bilan d’étape du gouvernement, six mois après sa formation, le 17 octobre 2009, M. Biyoghe Mba a toutefois qualifié « d’utile » le retard accusé, parce qu’il a servi à mettre en place un certain nombre de réformes, lancer des appels d’offres, identifier des projets, étudier des dosser ou des chantiers, avant leur exécution, a-t-il expliqué.
« Le gouvernement a travaillé sur tous les fronts, et dans tous les secteurs… même si beaucoup reste à faire », a déclaré le chef du gouvernement, soulignant que « tout se fera » y compris la Coupe d’Afrique des nations (CAN) que le Gabon doit co-organiser avec la Guinée-équatoriale en 2012 et dont les chantiers (les stades et les hôtels) accusent un retard qui inquiètent l’opinion nationale et la Confédération africaine de football (CAF) qui doit rendre son verdict dans quelques semaines sur la possibilité, pour le Gabon, d’accueillir la fête du football africain, à l’issue de sa dernière mission d’inspection.
Par ailleurs, le Premier ministre a réaffirmé que le bois ne serra plus exporté au-delà du 16 mai 2010, à l’expiration de la dérogation de trois mois accordée aux entreprises forestières, conformément à une décision prise par le gouvernement en janvier dernier. Il a annoncé la création par la Société nationale des bois du Gabon (SNBG) d’une usine de transformation du bois qui va générer 500 emplois.
Au cours de ses six mois d’activités, le gouvernement de l’émergence a initié 70 projets de lois dont la loi de finances 2010 qui consacre à l’investissement près de 900 milliards de FCFA.

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LMM/lmm APA
28-04-2010

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