mercredi 28 avril 2010

Au Togo, la rue grogne au rythme du FRAC : une image qui dit tout

(Afrik.com 28/04/2010)
Lorsque dans un pays une partie de la population, par milliers et de façon soutenue, se déverse dans les rues pour protester contre le pouvoir en place, c’est que, certainement dans ce pays, il y a un problème. Il revient dès lors à ceux qui en ont les rênes de prendre des initiatives. D’affronter le problème et voir,avec courage, quel type de solution y apporter pour sauvegarder la paix civile, la cohésion sociale, et la survie de la Nation.
Les marches qui s’organisent à un rythme effrené au Togo et dans des capitales occidentales contre le régime RPT sont un phénomène inhabituelle,de par leur ampleur de plus en plus grandissante et la détermination des organisateurs.Aucun régime au monde, aussi puissant soit-il, ne peut gouverner dans la sérénité et prétendre obtenir des résultats lorsqu’à raison d’une ou de deux manifestations hebdomadaires, les citoyens se retrouvent dans la rue pour protester. Le drame en Afrique,au Togo particulièrement,c’est que les regimes,n’ont pas très souvent le moindre atome d’intérêt des populations dans leur agenda.Ils contournent leurs gouvernes pour aller chercher, a prix d’or, une légitimité factice en Occident.
Il se déroule actuellement au Togo, et un peu partout dans le monde des marches de protestation contre la re-élection frauduleuse de Faure Gnassingbé.Ces manifs monstres – 400. 000 personnes étaient dans les rues de Lomé le samedi 24 Avril dernier – sont l’oeuvre du FRAC ( Front Republicain pour l’Alternance et le Changement ).Les images témoignent de la forte mobilisation et du ras le bol populaires. Sur ces images de la marche du FRAC-OBUTS ,une, particulièrement poignante,mérite qu’on s’y arrête.Celle de cette vieille femme,proche de la centaine,à bout de souffle et tout en sueur, le visage déterminé,marchant côte à côte avec un jeune garçon, plusieurs fois son arrière-grand fils.Le soleil,la pluie et les tempêtes de poussière ne les découragent pas.Cette photo est tout un symbole. Elle en dit long sur la marche du peuple,solidaire et inépuisable, pour la conquête d’un espace de liberté et de dignité.
A moins d’avoir le cerveau totalement renversé, aucun homme bien bâti ne peut ne pas s’en émouvoir. Malheureusement, le débordant appétit des gouvernants togolais les empêchent de voir la gravité de la situation et de mener des actions sincères vers l’apaisement.Cette vieille dame,à l’extrémité finale de sa vie marche.Pas pour elle-même.Mais pour ses petits fils,afin qu’ils aient,eux autres, un avenir différent du sien.Elle représente,à profusion, ce que veut ce peuple oublié que le FRAC incarne. “Au Togo, la vie doit finir par avoir un sens.La morale doit avoir prévalence sur les horreurs : Tout le message de la dame presque centenaire y est,rapportent ses proches à Lomé. Mais, il n’y a apparemment pas dans la classe dirigeante togolaise une autorité capable de le comprendre.
Un changement d’ère s’impose
Le Coeur du peuple qui conteste Faure bat au rythme de la coalition FRAC-OBUTS. C’est indéniable. C’est cela la réalité que notre ancien étudiant de la Sorbonne( ?) et de George Washington ( ?) refuse obstinément de voir en face. Au lieu de désamorcer,à domicile, la bombe à retardement qui couve sous ses fenêtres, il préfère rêver.Se contentant de lire et relire les messages de congratulation venant d’outre-oceans qu’il confond à une base de légitimité.Les togolais affirment n’avoir cure de ces messages, comme entre autres, celui du turbulent dictateur Mouammar Khadafi ou encore de Bénoît XVI, Chef d’une Eglise Catholique truffée de prêtres pédophiles.
Des pancartes au quotidien, peu importe leur nombre, n’ont jamais fait la bonne réputation d’aucun gouvernement. C’est en cela que la guerre des chiffres que déclenche ou tente d’imposer Republicoftogo est simplement stupide. Le site officiel dont les fonds d’entretien proviennent du budget de l’Etat est devenu un “RPT-news en ligne”. Pour le parti au pouvoir, tout doit se passer au Togo comme à l’ère de Tartuffe quand les voisins immédiats du Togo, eux, vivent à l’âge de Twitter.
La détermination des leaders du FRAC-OBUTS (J.-P Fabre,Kofi Yamgnane,Agbéyomé Kodjo,Dahuku Péré, Prof Gogue et autres… Organisations de la Diaspora togolaise) tient à une vérité irréversible : Ceux qui se moquent des peuples du Togo et d’Afrique et qui , arrogamment,les bafouent et les tuent en payeront un jour le prix.Qu’ils n’oublient pas qu’ il arrive forcément un moment où les vils ricaneurs deviennent à leur tour des objets de dérision.

Rira bien qui rira le dernier.
Kodjo Epou, Washington DC, USA.
Une tribune de Kodjo Epou, journaliste togolais
mardi 27 avril 2010 / par Kodjo Epou, pour l'autre afrik
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