(BBC Afrique 26/04/2010)
Au total, plus d'une douzaine de candidats se sont déjà manifestés, parmi lesquels deux femmes, l'ancien président Domitien Ndayizeye, l'ex chef rebelle Agathon Rwasa, tous issus de la majorité hutu et Alexis Sinduhije un ancien journaliste tutsi pour le Mouvement pour la solidarité et la démocratie.
Mais la plupart des commentateurs soulignent que Pierre Nkurunziza, ancien chef rebelle briguera un deuxième mandat dans des conditions différentes de celles qui prévalaient en 2005.
Pierre Nkurunziza affirme que son parti a restauré la paix et la sécurité mais selon l'opposition le Burundi s'est appauvri.
Plus de 50 pc de son budget est financé par l'aide extérieure.
C'est pour la première fois que le Burundi, qui peine à tourner définitivement la page d'une longue guerre civile qui a fait au moins 300.000 morts, enregistre autant de candidatures à une présidentielle programmée pour le 28 juin prochain.
Ce scrutin tant attendu suscite un véritable engouement dans le pays, même si les violences pré-électorales entre les jeunes des formations politiques majoritairement hutues se multiplient.
La société burundaise aurait donc sensiblement évolué.
On est loin de 1993, l'époque où Pierre Buyoya et Domitien Ndayizeye s'affrontaient au premier tour de la présidentielle.
Il est à signaler qu'à ce stade, on ne sait pas si tous les candidats déclarés se présenteront à ce scrutin.
Notons également que seules six formations politiques sur les quarante trois agréés présenteront des candidats dans toutes les 129 communes du pays pour les élections communales du 21 mai prochain.
Une commission ad hoc examinera tous les dossiers des présidentiables avant d'établir la liste définitive des candidats, en fonction des critères qui ont été définis.
Christophe Nkurunziza
à Bujumbura, BBC Afrique
Christophe Nkurunziza, Bujumbura, BBC Afrique
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