(BBC Afrique 24/04/2010)
Mahmoud Ahmadinejad courtise l'Ouganda qui siège au Conseil de Sécurité où est discuté un projet de résolution de sanctions contre l'Iran.
L'Ouganda siége actuellement comme membre non permament au Conseil de sécurité de l'ONU où est discuté un projet de résolution sur un renforcement des sanctions contre l'Iran qui accélère son programme d'enrichissement d'uranium.
L'Ouganda et l'Iran ont au moins deux choses en commun: ces deux pays ont du pétrole et des ambitions nucléaires.
Mais le président iranien Mahmoud Ahmadinejad effectue une visite à Kampala surtout pour obtenir le soutien de l Ouganda , qui siege au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les Occidentaux font en effet circuler un projet de résolution pour renforcer les santions contre l'Iran, accusé d'accélerer son programme d'enrichissement d'uranium afin de disposer de l'arme atomique.
James Mugume, secrétaire-général du ministère des Affaires étrangères ougandais, a déclaré à la BBC que les questions nucléaires seraient abordées au même titre que l éducation ou l'investissement, sans plus de précision.
D'importants gisements pétroliers ont été récemment découverts en Ouganda et l'année dernière l'Iran a proposé de construire une raffinerie et son assistance technique.
Une offre qui a surpris les spécialistes étant donné que l'Iran importe la plus grande partie de ses besoins en carburants.
En effet les sanctions frappent en particulier le secteur pétrolier qui ne peut importer des équipements et pièces de rechange, nécessaires à la modernisation de ses installations.
L'Ouganda qui a aussi des gisements d'uranium, voudrait aussi développer la recherche nucléaire pour produire de l'énergie pour être moins dépendant des ressources hydro-électrique, de toute façon insuffisantes pour couvrir les besoins.
Lors de sa visite à Harare le président Robert Mugabe a qualifié de "justes causes" la volonté de l'Iran de devenir une puissance nucléaire.
Le président du Zimbabwe a affirmé que les deux pays "étaient injustement calomniés et punis" par les Occidentaux.
"Notre seul péché, est d'avoir supprimer les privilèges que l'Occident avait dans notre pays", a renchéri le président Mahmoud Ahmadinejad.
Le Mouvement pour le changement démocratique, le parti du premier ministre Morgan Tsvangiraï, avait condamné cette visite estimant qu'elle contribuerait à isoler davantage le Zimbabwe, et ce à quelques jours de la visite d'une délégation à Bruxelles pour demander la levée des sanctions européennes.
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