Plénière - piège, écrivait Le Potentiel dans sa dernière livraison au sujet de la question orale avec débat au Premier ministre, Adoplhe Muzito. Les pronostics n’ont pas été démentis. Pour preuve, le nombre d’intervenants prouve à suffisance que l’action du gouvernement soulève des interrogations pertinentes. Certes, le Premier ministre s’est appuyé sur son programme d’action et émis des projections d’avenir. Mais cela n’a pas empêché les députés à en savoir plus en ce qui concerne les actions concrètes au plan de la Défense, de la sécurité au sens large du terme. Deuxième rendez-vous le 28 avril 2010.
Pour l’auteur de la question orale, il y a là une faiblesse politique et des insuffisances dans la gestion du gouvernement. Il revenait donc au Premier ministre de répondre à cette préoccupation avant de faire face au débat.
Aussi, le Premier ministre s’est employé à répondre à cette question orale en s’appuyant sur le programme du gouvernement pour énumérer les points essentiels, la volonté du gouvernement d’exécuter ces actions, surtout en ce qui concerne les grandes réformes, notamment dans le domaine sécurité.
Allusion faite à l’armée, à l’amélioration de la situation salariale des salariés, particulièrement les fonctionnaires, à la lutte contre la corruption et aux efforts pour atteindre le point d’achèvement, sans oublier la réforme au niveau des entreprises publiques. Il s’en est suivi un débat qui a soulevé des questions pertinentes lesquelles ont relevé cette insouciance du gouvernement de ne pas prendre en considération les recommandations du Parlement pour améliorer sa gestion..
PLENIERE-PIEGE
Le Potentiel ne croyait pas si bien dire lorsque dans sa dernière livraison, il attirait l’ attention tant de la Majorité que de l’Opposition en affirmant que la séance d’hier mercredi devatit être une « plénière-piège ». S’il n’entrait pas jusque là dans l’intention des parlementaires d’en vouloir au poste du Premier ministre, et que la séance d’hier était placée sous le signe de la tradition instaurée par le Bureau de l’Assemblée nationale dans ses rapports avec le gouvernement, la prestation du Premier ministre en dépendait beaucoup.
Aussi, fallait-il éviter un «discours protocolaire, stéréotypé et académique ». Mais de s’appuyer plutôt sur un « discours politique », pragmatique pour convaincre les députés. D’éviter surtout du déjà-entendu et des discours de bonnes intentions.
En fait, dans cette question sécuritaire, la réforme de l’Armée, au moment où l’on annonce le retrait de la MONUC est d’une actualité pertinente. Toute réponse liée à ce sujet devrait être réaliste pour rassurer, et non celle de bonnes intentions qui restent sur le boulevard des vœux pieux. Si dans la projection, on ne peut avoir une armée professionnelle et dissuasive qu’en 2015, l’on se demande pourquoi exiger maintenant le départ de la MONUC sans envisager une alternative.
Plénière-piège parce qu’elle intervient après plusieurs « ratés » et à un moment crucial de cette législature. Elle offre une opportunité aux députés de faire un bilan de l’action du gouvernement sur fond de prochaines échéances électorales.
Les pronostics n’ont pas été démentis, du moins au cours de cette première manche de la question orale avec débat. Rendez-vous le mercredi 28 avril lorsque le Premier ministre interviendra pour la seconde fois en vue de répondre à toutes ces interrogations pertinentes.
Par Le Potentiel
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