(Xinhuanet 13/10/2010)
KINSHASA-- Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a salué mardi l'arrestation du chef rebelle rwandais Callixte Mbarushimana, secrétaire exécutif des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ( FDLR), un groupe rebelle rwandais accusé de crime de guerre et crimes contre l'humanité dans la province du Nord-Kivu.
"Callixte Mbarushimana et tout son état major sont responsables de nombreux crimes, viols, pillages, tueries (..) commis dans l'Est de la RDC", a déclaré mardi le ministre congolais de la Communication et des médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, au cours d'un point de presse tenu à Kinshasa, avant de se féliciter du geste des autorités françaises.
Pour le ministre Mende, l'arrestation de M. Mbarushimana est conforme aux voeux du gouvernement congolais maintes fois exprimés à l'endroit de la communauté internationale qui avait accordé l'asile en RDC aux Hutu rwandais (organisés au sein des FDLR) en 1994, après avoir perpétré le génocide des Tutsi au Rwanda.
Il a émis le souhait de voir d'autres pays étrangers emboîter le pas à la France pour livrer à la justice des chefs rebelles des armées étrangères qui ont déstabilisé la RDC depuis près d'une vingtaine d'années.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé lundi l'arrestation à Paris de M. Mbarushimana, 47 ans, soupçonné de crime de guerre et crimes contre l'humanité dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, dans l'est de la RDC. Il serait pénalement responsable de cinq chefs de crimes contre l'humanité et de six chefs de crimes de guerre, notamment de meurtres, viols, de tortures et destructions de biens, selon la CPI.
Les FDLR étaient accusées récemment d'avoir organisé des viols collectifs et systématiques en collaboration avec les combattants Maï Maï (une milice locale) dans l'Est de la RDC au début du mois d'août dernier.
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