(Afriscoop 27/10/2010)
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de Guinée, le général Siaka Toumani Sangaré, a proposé la tenue ce dimanche du second tour de l’élection présidentielle dans le pays, alors que l’un des deux candidats Cellou Dalein Diallo a dit non.
"Mes collègues de la CENI et moi avons travaillé et continuons de travailler d’arrache-pied pour surmonter les obstacles et à la suite de cette concertation approfondie, la CENI a été en mesure de proposer aux autorités de la Transition la date du 31 octobre 2010 pour la tenue du deuxième tour de l’élection présidentielle", a déclaré mardi le général Siaka Toumani Sangaré lors d’une réunion qui a regroupé, entre autres, les membres de la CENI, le Premier ministre et son gouvernement, la présidente du Conseil national de transition (CNT), le corps diplomatique et les deux candidats en lice.
Selon le général Siaka Toumani Sangaré, son institution a entrepris une "vaste concertation" pour lever les obstacles ayant empêché la tenue du scrutin à la date initiale du 24 octobre, notamment, la non disponibilité des procès-verbaux des bureaux de vote, le non paiement de six mois d’arriérés de salaire des démembrements de la CENI.
La proposition de date doit être soumise au président de la Transition, le général Sékouba Konaté.
Le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) , Cellou Dalein Diallo, a déclaré que cette date ne convient pas à son alliance compte tenu des déplacements massifs de ses militants après les affrontements entre les deux camps rivaux à l’intérieur du pays.
"Il me parait extrêmement important et urgent de restaurer la paix en faisant des campagnes de sensibilisation pour le retour des citoyens dans les zones où ils ont été recensés, pour leur permettre d’exprimer leur voix", a-t-il dit, avant de relever que "la date du 31 octobre est trop proche" et de demander un report.
Son adversaire, Alpha Condé a, pour sa part, estimé que la date du 31 octobre est un choix acceptable par son alliance.
"Nous, nous n’avons aucun problème. Nous avons simplement demandé que le comptage soit manuel. J’espère que nous irons aux élections le 31 octobre", a-t-il déclaré.
Le Premier ministre Jean-Marie Doré a demandé aux deux candidats d’accepter la date et de sensibiliser leurs militants et sympathisants.
"Nous allons partir aux élections le 31 octobre prochain, en tenant compte des observations faites par-ci par-là", a-t-il dit appelant les deux candidats à "maîtriser" leurs langages et leurs militants.
"Nous avons une confiance totale au général Siaka Sangaré qui pense que le maximum est en train d’être fait pour aller aux élections le 31 octobre prochain", a conclu M. Doré.
Il revient au président de la Transition de traduire ou non cette proposition en décision
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