(Le Monde 28/10/2010)
Le président de la transition en Guinée, le général Sékouba Konaté, a fixé au 7 novembre la date du second tour de la présidentielle, mercredi 27 octobre, au terme d'une journée d'âpres tractations, quatre mois après le premier tour et une série de violences politico-ethniques dans l'Est. La date du 7 novembre a été fixée par décret présidentiel, lu à la télévision d'Etat.
Un accord avait été trouvé dans la soirée au palais présidentiel où le général Konaté avait réuni les deux candidats Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé. Etaient également présents pour cette nouvelle consultation l'envoyé spécial du médiateur Blaise Compaoré, le général burkinabé Ali Traoré, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le général malien Siaka Sangaré et des personnalités religieuses.
"TOURNÉE DE SENSIBILISATION"
Les deux candidats, qui se sont serré la main à l'occasion de cette réunion, ont, en outre, accepté de mener une "tournée de sensibilisation" jeudi "dans les préfectures de Mamou, Kissidougou et Siguiri, touchées par des scènes de violences". Selon la télévision d'Etat, cette démarche "initiée et souhaitée par le président de la transition [a pour but] de rapprocher davantage les candidats et d'indiquer à leurs partisans qu'ils sont condamnés à travailler et à vivre ensemble".
Le candidat Alpha Condé, opposant historique qui avait obtenu 18 % des suffrages le 27 juin, souhaitait que le scrutin ait lieu dès dimanche 31 octobre, comme l'avait proposé mardi la CENI. Mais le candidat Cellou Dalein Diallo, favori du scrutin après avoir obtenu 43 % des voix au premier tour, demandait un délai d'une semaine supplémentaire, le temps de "restaurer la paix" et "la confiance entre les communautés" dans des villes de l'Est. Il avait notamment fait valoir que de nombreux électeurs peuls avaient fui leur domicile après des violences en fin de semaine.
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