mercredi 27 octobre 2010

Centrafrique -François Bozizé refuse le report des élections de 2011

(Cyberpresse 27/10/2010)

L'insécurité ne peut pas empêcher les élections présidentielle et législatives prévues en 2011 en Centrafrique, confrontée à des attaques de groupes rebelles, a estimé son président, François Bozizé, refusant toute idée de report, dans un entretien à RFI diffusé mardi.
"Vous croyez que notre insécurité dépasse celle de l'Afghanistan? Au Congo démocratique (République démocratique du Congo, RDC), il y a eu insécurité et les élections se sont déroulées normalement", a affirmé M. Bozizé, interrogé par Radio France Internationale en marge du sommet sur la Francophonie tenu à Montreux (Suisse).
Il lui avait été demandé si les élections fixées au 23 janvier 2011 (avec le second tour au 20 mars) pourraient se tenir à échéance dans le contexte d'insécurité dans son pays, demeurant en proie à des attaques de mouvements rebelles centrafricains en dépit d'un processus de désarmement en cours depuis 2009 ainsi qu'à des exactions de la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).
"Nous avons connu ce phénomène d'insécurité en 2005 (année de la dernière présidentielle, NDLR), tout s'est déroulé normalement", a ajouté M. Bozizé, arrivé au pouvoir en 2003 par un coup d'Etat, élu deux ans plus tard et candidat à sa succession.
François Bozizé a par ailleurs rejeté toute idée de report du scrutin et les accusations de l'opposition après sa décision d'instaurer un vote manuel à la place du vote informatisé pour des raisons d'économie.
"L'urgent, c'est de faire en sorte que les élections soient tenues le 23 janvier prochain. (...) Pourquoi changer cette date? Pourvu que la commission électorale se mette sérieusement au travail", a-t-il ajouté
Le 23 octobre, le collectif regroupant l'opposition et les ex-rébellions avait réclamé un vote informatisé conforme, selon lui, aux dispositions du code électoral et à un accord sur les élections signé en août avec la majorité. Il avait menacé de se retirer du processus électoral en cas de refus.

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