(Xinhuanet 27/10/2010)
ANTANANARIVO, 27 octobre (Xinhua) -- Madagascar est en train de renforcer sa lutte contre le piratage des œuvres artistiques en obligeant tous les artistes de mettre un hologramme sur le support de leur produit.
Un hologramme est une sorte de puce électronique implantée sur les supports audiovisuels des œuvres artistiques comme les CD, DVD et cassettes pour protéger contre le piratage.
Un arrêté interministériel rendu public le 11 août 2010 stipule qu'"à partir du 3 novembre 2010, la pose de l'hologramme sur disque, cassette, sonore et audiovisuel, ou tout autre support audiovisuel, est obligatoire avant distribution. Toute œuvre manquant à cette règle, sera considérée comme pirate."
Pour appliquer à la lettre cet arrêté interministériel, l'Office malgache des droits d'auteurs (OMDA) a donné ordre aux distributeurs, vendeurs, importateurs, exportateurs et public le 2 septembre dernier que "Tous produits originaux doivent être estampillés de la vignette hologramme avant leur mise en vente sur le marché. Les concernés doivent régulariser jusqu'au 31 octobre tous les produits déjà mis sur le marché."
Pourtant, cette décision de l'OMDA a choqué les artistes, producteurs et distributeurs. Un chanteur malgache, Ndriana Andriamamonjy, a expliqué qu'ils ne sont pas contre l'apposition de l'hologramme sur les disques originaux, mais ils sont contre les éventuels saisis des produits originaux qui ne comportent pas d'hologramme.
Questionnée sur ce problème entre l'OMDA et les artistes, la ministre de la Culture et du Patrimoine, Mireille Rakotomalala, a dit que l'acquisition de l'hologramme auprès de l'OMDA sera gratuite pour tous les supports originaux.
Elle a également indiqué que le délai pour mettre aux normes les produits sans hologramme a été prolongé jusqu'en janvier 2011.
Le directeur de l'OMDA, Haja Ranjarivo, a estimé que l'hologramme n'éradiquera pas totalement le piratage, mais qu'il est censé les réduire au maximum parce que cette puce électronique est pour le moment le moyen le plus efficace contre le pullulement des produits pirates.
Haja Ranjarivo a indiqué que ces puces électroniques sont déjà disponibles depuis décembre 2009 grâce à un financement conjoint du ministère malgache de la Culture et le projet de coopération franco-malgache, Artmada, qui a débloqué 25.450 euros pour la commande de 1 million d'hologrammes, fabriqués en Angleterre en 2009 selon les normes européens.
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