mercredi 13 octobre 2010

Senegal - CONSTITUTION, SENELEC, CICES, CHANTIERS DE THIES, MINISTERES…: Les voleurs dévalisent la République

(Sud Quotidien 13/10/2010)
Le cambriolage au domicile du journaliste écrivain, Abdou Latif Coulibaly a servi de prétexte à Yoonou Askan Wi, pour poser la question du pillage systématique des deniers publics. Dans un communiqué de presse, les camarades de Madièye Mbodj montrent qu’aucun segment de la République n’est épargné, y compris la Constitution.
Ils ont tout cambriolé : la Senelec, les terrains du Cices, les chantiers de Thiès etc. Les dévaliseurs « visitent » constamment la loi fondamentale dont la lettre et l’esprit sont volés et violés.
« Ils ont cambriolé la SENELEC, ils ont cambriolé les terres du CICES et de l’Aéroport de Dakar au mépris de tout principe de sécurité, pour assouvir leurs instincts de mégalomanes et surtout se remplir les poches, eux et leur clan de prédateurs : mais ils ne perdent rien pour attendre car bientôt ils devront rendre gorge », renseigne un communiqué de presse de Yoonou Askan Wi. Pour les camarades de Madièye Mbodj et de Hawa Dia Thiam, sont allés jusqu’à « cambrioler le Gouvernement de la République, afin de tailler au fils du Président un méga territoire assis sur un matelas de plusieurs centaines de milliards, réunissant la terre et le ciel, le national et l’international, à quoi vient d’être ajouté le secteur de l’énergie ! ». Et d’ajouter : « Voulant coûte que coûte donner de l’énergie au fils « en marche vers le sommet », ils ne prêtent même plus attention au risque d’électrocution qui le guette : à force, tel Icare, de trop se rapprocher du Soleil, il se brûlera les ailes, au feu des scandales et de la prévarication ».
La Constitution dans la besace des voleurs
Dans leur furie aveugle, les voleurs de la République n’hésitent pas, selon Yoonou Askan Wi, à cambrioler la Constitution de notre pays, pour y faire entrer par effraction un illusoire 3ème mandat pour le père. Et de s’interroger : « Wade père veut-il mourir au pouvoir pour espérer ainsi se soustraire à l’obligation de rendre des comptes au peuple sénégalais ? ». Pour les camarades de Madièye Mbodj et de Hawa Dia Thiam, « tous les moyens sont bons pour arriver à cette fin : couplage ou découplage des élections, prolongation du mandat présidentiel, vaine tentative de corruption à vaste échelle des jeunes, des femmes, des populations des banlieues et du monde rural, sans souci des graves risques ultérieurs de perturbations sur les finances publiques, dispositif de passage en force par la fraude, la violence et la répression, au mépris du suffrage universel et de la volonté populaire, au seul nom de la pérennisation de leurs privilèges indûment accumulés ».
Yoonou Askan Wi demande, dans la même veine, l’ex Premier ministre, Idrissa Seck de restituer les milliards des chantiers de Thiès au lieu de chercher à maintenir Wade au pouvoir jusqu’en 2014. « Si Monsieur Idrissa Seck, ex-Premier ministre, ci-devant Maire de Thiès et membre du Comité Directeur du PDS, a des conseils à donner à son mentor Wade, qu’ils commencent tous les deux par nous restituer nos milliards planqués dans des paradis fiscaux ou des banques étrangères », souligne le communiqué. Les camarades de Madièye Mbodji et de Hawa Dia Thiam demandent alors à Monsieur Seck de « s’abstenir ensuite, comme il l’a déclaré à RFI avant de se réfugier par la suite dans les nuances à RFM, de proposer aux Sénégalais une solution ‘’intermédiaire’’ consistant de fait à prolonger le mandat de Wade jusqu’en 2014 : un tel « baara yëggo » (deal) anticonstitutionnel et antipopulaire n’aura pour résultat que de prolonger les souffrances des masses sénégalaises, alors qu’il est urgemment question de les abréger par la conquête et la fondation d’une République authentique, démocratique, sociale et citoyenne, telle que largement esquissée dans les Conclusions des Assises Nationales du Sénégal, à travers notamment la Charte de gouvernance démocratique ».
Jonction contre la paupérisation …
Par conséquent, Yoonu Askan Wi, « appelle à la jonction entre les luttes sociales contre la paupérisation, la vie chère, les inondations, les privations d’électricité, le sabotage des campanes de commercialisation agricole, la dégradation des services publics de santé, d’éducation et de transport, entre autres, et les luttes politiques pour la liberté, la démocratie et la République, à travers l’impulsion d’un vaste Front de l’Unité Populaire et Citoyenne ». Seul un tel Front d’Unité, de Luttes et d’Alternatives pourra, dit-il, « mettre en place les instruments nécessaires afin de débarrasser le Sénégal du fléau que constitue le régime prédateur des Wade et jeter les fondements solides d’une République de rupture et d’émancipation sociale au service du peuple et des citoyens".

par Bacary Domingo MANE
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