mercredi 27 octobre 2010

Côte d'Ivoire -Dernière ligne droite pour l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire

(Rue 89 27/10/2010)

La campagne pour l'élection présidentielle de dimanche bat son plein en Côte d'Ivoire. Des 14 candidats qui constituent la fournée de présidentiables, c'est sans conteste les 3 leaders de la période Houphouët qui mobilisent des foules et donnent du piquant à cette compétition politique.
A J-4 et après avoir parcouru la Côte d'Ivoire profonde, du pays bété au pays zanzan en passant par celui de Wê, ce trio, que constituent l'ex-premier ministre Alassane Dramane Ouattara, l'ancien président Henri Konan Bédié et le président sortant Laurent Gbagbo, va se toiser bientôt dans les alentours d'Abidjan et, in fine, dans la capitale même lors des ultimes meetings.
Certes, on peut déplorer les petites frayeurs, qui ne manquent pas en pareille circonstance, la politique étant, par excellence, un domaine de passion, même si, dans l'ensemble, les échauffourées sont heureusement quantité négligeable.
Il reste à souhaiter cependant que les écarts langagiers ne dérapent pas en affrontements, car, depuis 5 ans, chaque camp est gonflé à bloc, et la moindre étincelle peut embraser cet ex-pays de cocagne pour certains voisins.
La présente élection est aussi une occasion en or pour les médias de prouver que leurs journalistes sont conscients de leur responsabilité.
Or, si on se fie au monitoring de Reporters sans Frontières (RSF), pendant la première semaine de la campagne, la couverture médiatique a été un peu déséquilibrée : la RTI, première chaîne, ayant fait la part belle au président sortant, Laurent Gbagbo, dès les premiers jours, même si elle a commencé à rectifier le tir.
Par contre, la Radio nationale poursuit dans l'information partisane, notamment en faveur du candidat-président. Au contraire, Fraternité Matin, le quotidien d'Etat, effectue un sans-faute au cours de cette campagne électorale.
En ce qui concerne les journaux privés, inutile de faire remarquer que chacun prêche pour sa chapelle : n'allez pas demander à notre Voie, au Nouveau réveil et au Patriote de faire de l'information objective ou désincarnée.
En vérité, tant qu'on ne verra pas les Ivoiriens aller aux urnes le 31 octobre, la circonspection restera indiquée. Il ne reste qu'à espérer pour qu'arrive enfin ce jour fétiche pour que chacun puisse pousser un premier « ouf » de soulagement. Car il y aura la période postscrutin à gérer. Un autre casse-tête à ne pas perdre de vue.
Par Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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