mardi 12 octobre 2010

Guinée -Appel à une nouvelle élection à la tête de la CENI

(Xinhuanet 12/10/2010)
CONAKRY -- Des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la Guinée ont publié lundi une pétition, demandant l'élection d'un nouveau président à la tête de l'institution en charge de l'organisation des élections en Guinée, en remplacement de Louncény Camara élu le 21 septembre, suite au décès du président Ben Sékou Sylla, lors d'un scrutin boycotté par des commissaires.
L'appel de ces membres de la CENI intervient à deux semaines du second tour de l'élection présidentielle qui aura lieu 24 octobre.
La pétition, signée par une douzaine de commissaires nationaux, a été lue par le chef du département Communication et information de la CENI, Thierno Saidou Bayo.
"Nous dénonçons vigoureusement les manoeuvres déshonorantes de certains de nos collègues visant à ternir l'image de notre institution en compromettant son principal atout, sa neutralité aux yeux de l'opinion nationale et internationale", a-t-il soutenu.
Il a souligné que le choix d'un nouveau président s'impose pour résoudre le problème de la CENI.
"Nous tenons à sauver l'indépendante de la CENI à travers un choix libre d'un président qui soit accepté par la majorité et favorable à l'apaisement politique", a-t-il indiqué.
L'élection de Louncény Camara a créé une scission au sein de la CENI mais est également contestée par le camp du candidat Cellou Dalein Diallo qui l'accuse de soutenir le rival Alpha Condé.
Selon Saidou Bayo, ni l'actuel président de la commission Louceny Camara, ni l'ex-présidente par intérim Hadja Mame Camara, encore moins le vice-président Amadou Oury ne favorise l'apaisement, les trois personnes étant toutes récusés.
Le second tour de l'élection présidentielle, initialement prévu le 19 septembre, opposera Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé qui étaient respectivement accrédités de 43,69% et 18,25% des voix lors du premier tour, tenu le 27 juin.
L'élection présidentielle est considérée comme l'une des étapes essentielles pour le retour de la Guinée à l'ordre constitutionnel. Le pays ouest-africain est dirigé depuis décembre 2008 par les militaires après un coup d'Etat suite au décès du président Lansana Conté.

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