lundi 18 octobre 2010

Gabon - Un remaniement en vue …

(Infos Gabon 18/10/2010)

Libreville – Ali Bongo dispose d’une chance inouïe pour réussir son premier mandat. Comme j’ai pu le souligner dans un précédent post, il me semblait impertinent de dresser maintenant le bilan d’Ali Bongo juste après 365 jours à la tête de notre pays. Son mandat étant de sept années. Cependant je tiens quand même à préciser que pour de nombreux compatriotes, il n’y a pas lieu de jubiler face aux nombreux « retards utiles » programmés par le Premier Ministre Paul Biyoghe Mba en cette première année de gestion avec Ali Bongo au sommet de l’Etat.
D’ailleurs ils s’accordent à cet effet pour dire que c’est toujours le chef qui est le premier responsable si l’équipe qu’il s’est choisie n’est pas à la hauteur des attentes du peuple. C’est en ce sens que je peux affirmer qu’Ali Bongo, notre président de la République, a mal entamé sa course vers l’émergence malgré les quelques réformes importantes qui ont pu être entamées au cours de cette première année. Mais disons qu’en dehors du temps perdu, l’ambition et la volonté de l’homme restent intactes. Par conséquent, tout n’est pas perdu sauf qu’il faudra redoubler d’efforts pour rattraper le retard accumulé en vue de la réalisation de notre projet de société, l’Avenir en confiance.
Devant ce démarrage non programmé, nous pouvons quand même lui accorder notre clémence car, s’étant certainement inspiré des propos de la quasi-totalité des premiers ministres sous Omar Bongo Ondimba, il décida d’offrir toutes les cartouches à son premier ministre afin de ne pas souffrir de la même accusation que son prédécesseur : « On n’a jamais gouverné ». C’est dire qu’on ne pourra tout lui reprocher pour cette première année mais certainement pas d’avoir laissé à Paul Biyoghe Mba la capacité de décider, donc d’agir.
Comme quoi, un sage reste un sage. Omar Bongo avait compris très vite que l’homme politique gabonais mérite d’être toujours encadré voire surveillé.
Aussi, nous espérons que le Président de la République prendra bien la mesure de son propos quand il nous dit lors de l’interview accordé au journal « Gabon Matin » : «il y a eu erreur de casting. Il faut reconnaître ses erreurs, le tout est de les corriger, apporter des changements si cela s’avère nécessaire ». Face à cet aveu, nous pouvons nous inscrire dans la phrase qui dit : « une faute avouée est à moitié pardonnée ». Et, elle sera totalement consommée lorsque le nouveau casting touchera d’abord le chef du gouvernement actuel. Car en science politique il est dit qu’un remaniement n’a de sens que lorsqu’on change de premier ministre.
A partir de cette dose d’humilité, le Chef de l’Etat s’offre à nouveau le boulevard qui semblait lui échapper. Il redonne ainsi un grand espoir à tous ceux qui n’y croyaient plus. Il fait le choix de ne jeter le tort sur personne même si chacun face à sa conscience devrait accepter de prendre sa part de responsabilité dans ce premier bilan. C’est dire qu’il sait maintenant l’herbe qu’il faut couper rapidement s’il ne veut pas prendre plus de retard dans l’élaboration des mécanismes en vue de la concrétisation de ce « Gabon émergent ».
Cette attitude responsable prouve bien qu’Ali Bongo exploite le fait d’avoir été introduit assez tôt dans la gestion de la chose politique et publique. Ainsi, il a pu acquérir une expérience fortement recommandée lorsqu’on décide de se lancer dans la conduite des dossiers brûlants d’un pays. En observant les erreurs de ses prédécesseurs, il pourra alors mieux prévenir les éventuels dérapages.
Ali Bongo, en prenant conscience du véritable mal qui mine son ambition pour le Gabon nous donne la possibilité de croire à des changements imminents. Ce qui selon un grand nombre de compatriotes serait la première étape importante qui nous aidera à mieux apprécier le début de cette deuxième année de mandat. N’oublions pas que les mêmes causes ont toujours produit les mêmes effets.
De plus, une des raisons qui permet d’affirmer qu’Ali Bongo a une chance inouïe, c’est le désordre organisé qui règne dans notre opposition. Ne sachant pas où ils veulent aller, les nouveaux anges gardien du Gabon se perdent dans des choses aussi inutiles que futiles. Ainsi, ils nous débarrassent le boulevard que certains hommes de la majorité voulaient nous faire perdre au profit de calculs politico politiciens.Maintenant que le Président de la République souhaite reprendre les choses en main, nous espérons que les choses décolleront véritablement. Notre but est de faire la promotion de notre camp à travers des actions concrètes et non de dresser à notre grand regret les énormités sagement pensées par certains personnages de notre camp. La cohabitation actuelle doit prendre fin rapidement si l’on ne veut pas à nouveau risquer l’opportunité de convaincre le peuple gabonais une fois pour toute.En bref, maintenant que le mal ou l’erreur est connu et que nos adversaires sont complètement perdus, profitons et exploitons sagement le boulevard qui nous est offert.
Par Télesphore OBAME NGOMO
FIN/INFOSGABON/TON/2010 17 octobre 2010
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