(Xinhuanet 01/09/2010) YAOUNDE,
1er septembre (Xinhua) -- En quête d'une plus grande reconnaissance officielle et surtout d'une intégration dans le système de santé, la médecine traditionnelle camerounaise s'est affichée lors d'une exposition mardi à Yaoundé à l'occasion de la 8e Journée africaine dédiée à forme de médecine par l'Union africaine (UA) en 2001.Sous le thème "Développement de la médecine traditionnelle et intégration dans le système de santé au Cameroun", les autorités du pays ont tenu à présenter les progrès réalisés dans ce domaine depuis 2003, date de la mise en application de la Décennie de la médecine traditionnelle instituée par l'UA. En attendant le vote d'un avant-projet de loi annoncé depuis trois ans.
"Les Africains n'ont pas attendu l'arrivée de la biomédecine, c'est-à-dire la médecine moderne, pour triompher de leurs maux. Si une forme de pris en charge sanitaire africaine fiable n'avait pas existé, la colonisation et la traite négrière n'auraient pas eu lieu, parce qu'ils auraient trouvé des Africains morts de toutes leurs épidémies", a souligné à Xinhua François Bingono Bingono, sociologue doublé de journaliste.
Pour lui, c'est une faute que de prétendre dénigrer cette médecine-là aujourd'hui. "C'est une faute de prétendre lui tourner le dos, comme c'est une faute d'attendre que ce soit les médecins modernes qui amènent la médecine traditionnelle africaine à une meilleure échelle d'épanouissement", a-t-il ajouté.
Avec une politique plutôt orientée vers l'approvisionnement en médicaments importés, le Cameroun dispose pourtant depuis une vingtaine d'années d'un Institut de recherches médicales et d'études des plantes médicinales (IMPM) comportant en son sein un Centre de recherches en plantes médicinales et en médecine traditionnelle (CRPMT) dont les résultats, du reste intéressants, tardent à être exploités.
"On s'occupe de la médecine traditionnelle et de la médecine conventionnelle. Pour la médecine traditionnelle, nous faisons des médicaments traditionnels améliorés, à base des plantes. On travaille beaucoup avec les tradithérapeutes. A l'heure actuelle, il y en a une quarantaine et d'autres qui sont en train d'arriver", a expliqué le responsable du centre, Dr. Emmanuel Nnanga Nga, pharmacien.
Les travaux du centre portent sur les maladies prioritaires telles que le Vih-Sida, le paludisme, le diabète, la stérilité féminine, etc. Parmi les produits fabriqués, Dr. Nnanga Nga cite les antirétroviraux, les anti-inflammatoires, les antipaludiques,...
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