(Xinhuanet 13/04/2010)
Une grève des transporteurs ivoiriens a paralysé lundi de nombreuses villes ivoiriennes dont Abidjan, la capitale économique, et Yamoussoukro (centre), la capitale politique.
Les transporteurs ont décidé de cet arrêt de travail pour s' insurger contre la hausse "intempestive" du prix du carburant.
Selon le président du comité de crise des syndicats de transporteurs, Eric Diabaté, la deuxième augmentation du prix du carburant intervenue le 1er avril s'avère insupportable pour le secteur du transport.
"Cette augmentation est de trop. C'est pourquoi nous avons institué ces journées baptisées +journées sans transport+. C'est une grève illimitée. Elle continuera jusqu'à ce que le prix du carburant soit revu à la baisse.", a menacé M Diabaté.
"Lorsque le carburant est trop cher, nous avons des problèmes au niveau des recettes. Le transport en commun est un commerce qui devrait nous permettre de faire des bénéfices, mais nous n' arrivons pas à en faire", a expliqué pour sa part Bamba Drissa, président d'un collectif de transporteurs.
La grève a créé de nombreux désagréments et perturbé les activités de tous les secteurs, de nombreux travailleurs n'ayant pas pu se rendre sur leur lieu de travail faute de transport public.
Les taxis, les autobus interurbains et les minicars de transport urbain appelés "gbakas" n'ont pas bougé toute la journée conformément au mot d'ordre de grève, au grand dam des usagers amenés à choisir entre se rendre au boulot ou faire ses courses à pied et rester à la maison.
En moins de trois mois, le prix du carburant à la pompe a subi deux augmentations. Le gas oil et le super qui coûtaient moins d' un euro le litre se vendent aujourd'hui à un euro le litre de gas oil et un euro et six centimes pour le super.
Le ministère ivoirien des Transporteurs avait entamé dimanche soir des négociations avec les transporteurs en colère mais elles n'avaient pas abouti.
"Nous avons expliqué aux grévistes que le problème du prix du carburant ne dépend pas de notre département, mais qu'il doit être géré par un comité interministériel mis en place. Nous leur avons demandé de suspendre leur mot de grève mais nous n'avons pas été écoutés", a confié à la presse le directeur de cabinet adjoint du ministère des transports, Moussa Diomandé.
Les usagers qui subissent le contre coup des journées sans transport souhaitent que le gouvernement trouve de manière prompte une solution au problème pour un retour à la normale dans les villes.
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