jeudi 21 octobre 2010

Congo : sur le chemin vers l'autosuffisance alimentaire (PAPIER D' ANGLE)

(Xinhuanet 21/10/2010)
BRAZAVILLE -- La République du Congo pourrait obtenir la souveraineté alimentaire dans quatre années par le biais du lancement des réformes agricoles à travers le pays. Le gouvernement congolais a fait part d'une ferme volonté pour réaliser l'objectif ambitieux.
DES REFORMES AGRICOLES
Depuis son indépendance en 1960, le Congo a vu la baisse de l' apport du secteur agricol au produit intérieur brut (PIB) depuis 27% entre 1960 et 1970 jusqu'à près de 6% en 2004. La production agriole du pays ne satisfait pas la demande nationale. Cependant, cette tendance pourrait être renversée alors que le gouvernement congolais a inauguré pas à pas des réformes agrcioles.
Le 8 octobre, un village spécialisé dans l'élevage de poullettes et des pondeuses a été mis en exploitation à Nkouo, une localité à 80 km au nord de la capitale congolaise Brazaville. Cette activié marque l'inauguration du projet "Nouveaux villages", qui est surtout important pour résoudre le défi de production agricole au niveau national.
Les "Nouveaux Villages", financé officllement à hauteur de 13 milliards de FCFA (26 millions de dollars) avec une série de trois, permettra au Congo d'aller à la conquête de souverainté alimentaire du pays, a indiqué à la presse le ministre de l' agriculture, Rigobert Maboundou.
Selon le plan officiel, le premier "Nouveau Village" est spécialisé dans la production des oeufs de table et du manioc et permettra une production annuelle de 8 millions d'oeufs de table et de 6 millions de tubercule de manioc. Les deux autres villages seront spécialisés dans l'élevage des porcs et des poulets de chair. Ce projet sera réalisé dans tous les départements du pays.
A part les "Nouveaux Villages", le gouvernement congolais a pris ces dernières années un train de mesures en vue d'encourager la production agricole.
Par ailleurs, Dans la perspective d'augmenter sa production, un fonds de soutien à l'agriculture et d'autres programme tels que celui de distribution des semences et de repeuplement des cheptels ont été initié par le gouvernement, en partenariat avec des organismes internationaux et des pays amis.
Des terres disponibles sont également en voie d'être mises en concession à des fermiers étrangers, notamment des Sud-africains qui voudraient venir s'installer au Congo. De vastes palmeraies de l'Etat au nord du pays, ont été également cédées à des compagnies privées étrangères, pour la relance de la filière corps gras et la production de biocarburant.
FERME VOLONTE DU GOUVERNEMENT
Il reste des tas d'obsatacles à franchir pour réaliser l' autosuffisance aliamentaire au Congo. Il s'agit, entre autres, de la marginalisation du secteur agricole dans la population, surtout chez les jeunes qui s'intéressent moins au travail de la terre.
"Le métier d'agriculteur intéresse peu les Congolais. Ce sont nos vieux parents qui continuent de cultiver dans nos villages. Alors que les jeunes préfèrent fuir la campagne pour les villes. Les Congolais sont plus attirés par les bureaux", s'est plaint à Xinhua, Gaston Ngouaka, 71 ans, moniteur agricole à la retraite.
Le gouvernement congolais a toutefois exprimé une ferme volonté dans le développement de l'agriculture. Faisant observer à ses compatriotes qu'"un peuple qui ne produit pas ce qu'il consomme, n' est pas un libre", le président congolais Denis Sassou N'Guesso a décidé de faire de l'agriculture "une priorité nationale", en investissant sur la période de quatre ans à venir, "pas moins de 40 milliards de F CFA par an (80 millions de dollars américains) dans ce secteur.
En effet, le Congo, un ancien pays exporateur des produits alimentaires, ne manque pas de ressources naturelles pour développer l'agricuture. Le pays n'a exploité que 2% de près de ses 10.000 hectares de terres arables. La pluviométrie et l' hydrographie sont également suffisantes pour le développement de l' agriculture.
Par Chistian Tsoumou et Guy Gervais Kitina

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