(Afrique en ligne 13/10/2010)
L'interdiction par le ministère béninois de l'Intérieur de toute manifestation relative à la disparition d'un cadre du ministère des Finances n'est pas du goût des principales centrales syndicales du pays, qui y voient 'une atteinte aux libertés publiques'.
Elles viennent d'adresser une lettre de protestation au ministre d'Etat chargé de la Prospective, du Développement, par ailleurs président de la Commission nationale de négociations gouvernement/confédérations syndicales, pour s'insurger contre ce qu'elles considèrent comme une 'nouvelle aventure d'attaque contre les libertés civiles du peuple et la privation du droit syndical'.
Les signataires de la lettre de protestation exigent du gouvernement béninois un renoncement public à l'interdiction des manifestations relatives à l'affaire Dangnivo et menacent notamment de suspendre leur participation aux travaux des organes de concertation avec le gouvernement.
Il y a quelques jours, rappelle-t-on, le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique a publié un communiqué interdisant toute manifestation relative à la disparition de Pierre Urbain Dangnivo, un cadre du ministère des Finances, vu pour la dernière fois depuis le 17 août.
Depuis cette disparition, les syndicalistes organisent des sit-in et des débrayages.
Les signataires de la lettre de protestation sont la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), la Centrale des syndicats autonomes du Bénin (CSA-Bénin), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Confédération des organisations syndicales du Bénin (COSI-Bénin), l'Union nationale de syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) et la Fédération des syndicats des travailleurs des Finances (FESYNTRA-Finances).
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