mardi 5 octobre 2010

Afrique du Sud, Nigeria - Attentat à la bombe: Le président d'une télévision privée arrêté / Un suspect traduit en justice en Afrique du Sud

(Xinhuanet 05/10/2010)
ABUJA, 4 octobre (Xinhua) -- Le président de la Télévision Indépendante d'Afrique (TIA), Raymond Dokpesi, pourrait avoir été arrêté en raison de son implication dans un attentat à la bombe qui a perturbé la fête du Golden Jubilee.
La détention intervient 24 heures après que le président Goodluck Jonathan eut annoncé que les forces de sécurité avaient identifié ceux qui avaient commandité l'attentat à la bombe perpétré vendredi sur le Territoire de la capitale fédérale (TCF).
Au moins 14 personnes ont été tuées et beaucoup d'autres blessées par l'explosion qui s'est produite vendredi au cours de la cérémonie marquant le 50e anniversaire de l'indépendance du Nigeria.
Dokpesi, qui est également un partisan important de l'ancien dirigeant militaire nigérian et candidat présidentiel Ibrahim Babaginda, pourrait avoir été arrêté tôt lundi matin, a fait savoir une source des services de sécurité à l'agence de presse Xinhua.
Il a été identifié suite à l'envoi d'un message téléphonique (SMS) à un suspect déjà dans les filets de la police, demandant si Dokpesi a payé le solde, et à un autre message invitant un autre suspect à une réunion au bureau de campagne de M. Babaginda.
La détention présumée de M. Dokpesi, selon les informations, porte à sept le nombre de suspects arrêtés sur les neuf personnes recherchées par la police.
La porte-parole du Service de la sécurité d'Etat (SSE), Marilyn Ogar, a cependant déclaré lors d'un point de presse tenu lundi à Abuja que neuf personnes avaient été arrêtées en raison de leurs liens avec l'attentat à la bombe.
Le service du renseignement nigérian a indiqué que les détenus étaient liés à un dirigeant militant, Henry Okah, qui est basé en Afrique du Sud.
Henry Okah a été inculpé de terrorisme après avoir été arrêté en Afrique du Sud.
Un suspect de l'attentat à la bombe au Nigeria traduit en justice en Afrique du Sud
JOHANNESBURG -- Henry Okah, ancien dirigeant d'un groupe militant nigérian, est brièvement apparu lundi devant un tribunal d'instance de Johannesburg.
Son procès pour terrorisme a été reporté au 14 octobre, date à laquelle la demande de libération sous caution sera entendue.
Selon l'agence de presse sud-africaine SAPA, M. Okah a été arrêté samedi à Johannesburg suite aux attentats à la voiture qui ont fait une dizaine de morts vendredi à Abuja, la capitale du Nigeria.
M. Okah aurait des liens avec le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND), qui prétend lutter pour une distribution plus juste des revenus du pétrole. Le MEND, actif depuis sa création en 2006 et qui avait engagé des discussions de paix l'année dernière avec le gouvernement, a nié son implication dans les attentats.
En Afrique du Sud, M. Okah a été inculpé pour participation dans des activités terroristes, conspiration pour le lancement d'une activité terroriste et livraison, installation et détonation d'un engin explosif.
Il séjourne dans la prison centrale de Johannesburg. L'avocat sud-africain d'Okah, Piet du Plessis, a demandé au tribunal de le placer dans une prison à haut risque.
La détention d'Okah dans une prison normale serait un risque sécuritaire pour lui, a estimé l'avocat, ajoutant que son arrestation était illégale.
Le Conseil de sécurité condamne vigoureusement l'attentat à Abuja
NEW YORK (Nations Unies) -- Le Conseil de sécurité condamne dans les termes les plus vigoureux le double attentat à la voiture piégée survenu vendredi dernier dans la capitale du Nigeria, Abuja.
Dans un communiqué rendu public lundi, le Conseil de sécurité réaffirme que "le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations est criminel et injustifiable, indépendamment de ses motivations, des lieux, des dates et des commanditaires".
Il également insiste sur "la nécessité de lutter par tous les moyens, conformément à la Charte de l'ONU, contre les menaces à la paix et la sécurité internationales résultant d'actes terroristes".
Le Conseil rappelle par ailleurs aux États qu'ils ont "la charge de veiller à ce que les mesures prises pour lutter contre le terrorisme soient conformes à leurs obligations internationales, en particulier le respect des droits de l'homme, celui des réfugiés et du droit humanitaire international".
Le Conseil souligne aussi "la nécessité de traduire en justice les auteurs, organisateurs, financiers et commanditaires de ces actes répréhensibles", appelant "tous les États, à coopérer activement avec les autorités nigérianes à cet égard, conformément à leurs obligations découlant du droit international et des résolutions du Conseil".
Les membres du Conseil de sécurité réitèrent "leur détermination à combattre toutes les formes de terrorisme, conformément aux responsabilités qui sont les siennes selon la Charte des Nations Unies".
Le double attentat, qui a fait au moins 12 morts, aurait été revendiqué dans un communiqué par le principal groupe rebelle nigérian, le Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger (MEND) , ce que le Président nigérian, Goodluck Jonathan, a démenti, les attribuant à "un petit groupe terroriste installé hors du Nigeria qui a été payé par des gens de l'intérieur pour perpétrer cet acte odieux".
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