jeudi 2 septembre 2010

Lutte contre l’insécurité au Bénin: Martial Souton doit se réveiller de son sommeil

(24 heures au Benin 02/09/2010)
Le braquage intervenu à Sèmè Kraké lundi dernier continue de défrayer la chronique avec ces morts, crépitements d’armes et paniques à grande échelle. Au-delà de toutes ces considérations, il est très important pour le Bénin de mettre en place un dispositif stratégique de sécurité afin de dissuader et de vaincre les malfrats de tout acabit.
Une fois encore, des malfrats “coagulés”, sans foi ni loi, ont frappé et se sont volatilisés. Ceci, malgré la vaillance et la mobilisation de nos hommes en uniforme qui ont même épaté les populations lors du braquage de lundi dernier à Sèmè Kraké en déployant des véhicules blindés ou chars pour certains. Mais pour beaucoup, il est grand temps pour qu’un dispositif stratégique de sécurité soit mis en place. C’est vrai qu’il existe un plan de sécurité. Cependant, si l’on est d’accord et conscient que le Bénin doit devenir un pays sécurisé et sûr, un pays où les bandits de grand chemin n’ont plus droit de cité, il faut prendre le taureau par les cornes et non donner des conférences de presse insipides au moment ou les victimes des balles, souffrent, pleurent, gémissent et louchent avec la mort.
Les exemples de Lagos et d’Abidjan
Jusqu’à un certain temps, les villes d’Abidjan et de Lagos étaient réputées être des villes de Chicago des années trente avec des vols ou braquages spectaculaires et d’une fréquence inouïe. Après avoir mûri leurs réfléxions, les autorités de ces villes et bien sûr de ces pays, ont trouvé la solution en mettant en place un dispositif efficace de sécurité. C’est ainsi qu’en plus des caméras vidéo installées à divers endroits des villes, il y a d’abord des moyens aériens avec au moins un hélicoptère en état de veille ; ensuite, des unités spéciales antigang, bien équipées, en nombre suffisant et disposant de matériels roulants à l’épreuve des balles et de matériels sophistiqués de communication, quadrillant des espaces sécuritaires bien définies de jour comme de nuit et ceci, 24Heures/24. Enfin, les mêmes sources ajoutent que dans ces dispositifs de sécurités, les points, repères ou zones de prédilection des bandits sont ciblés, donc surveillés comme du lait sur le feu.
Ce qui ne donne aucune marge de manœuvre aux malfrats qui au moindre acte, sont sûrs d’être canardés. Evidemment dans ces pays ou villes, tout braqueur sait que les forces de l’ordre ne font pas de prisonniers lorsqu’elles interviennent.
En somme, pour un dispositif stratégique de sécurité, il faut s’inspirer de tout ce qui a été dit plus haut et le compléter par l’infiltration du monde des bandits à défaut d’avoir des taupes parmi eux. La coopération forces de l’ordre et populations devant se poursuivre, nos autorités à divers niveaux comme un seul homme se doivent de voter en urgence des crédits massifs pour l’équipement, la modernisation et l’efficacité de nos forces de sécurité tant sur les plans matériel que moral et financier. Malheureusement comme on le constate, la politique politicienne, les tournées, les créations de partis et la recherche du gain facile sont les choses les plus partagées dans le pays. Conséquence, il ne faut pas demander l’impossible aux forces de sécurité.

Johnson Z. OLOKIKI
© Copyright 24 heures au Benin

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