Selon le ministre des Finances, l’opération de toilettage du fichier solde de l’Etat a de nouvelles victimes.
Des ordres de recettes vont être adressés à quelques 15 000 individus qui, à travers des arrangements mafieux, ont indument perçu l’argent du contribuable.
La révélation a été faite vendredi dernier. Au cours de la conférence de presse marquant la fin de mission des envoyés du Fonds monétaire international (Fmi) au Cameroun. «Les ordres de recettes sont déjà prêts pour beaucoup. Nous attendons simplement l’ordre du chef du gouvernement», a expliqué le ministre Essimi Menye. Parmi les «démolisseurs» des caisses de l’Etat, quelques deux cent (200) personnes atteintes par la limite d’âge.
«Ce sont des gens qui ont changé leur âge pour prolonger leur séjour au sein de la fonction publique. La solde est reconstituée jusqu’en 2005. Et ils doivent rembourser l’argent injustement perçu», a ajouté le Minfi. Pour ce dernier, il ne sera pas question de poursuites judiciaires. «Nous n’allons pas porter plainte, nous allons exploiter l’avantage du contrôle de la trésorerie…».
La conférence de presse de vendredi dernier a aussi permis de faire le bilan des deux semaines de mission du Fmi. De la bouche de Mauro Mecagni, chef de mission pour le Cameroun, on a appris que le pays subit encore les contrecoups de la crise financière internationale. Notamment, avec une faible demande des principaux produits d’exportation, une baisse des prix des produits pétroliers et un retard dans les investissements directs étrangers. «Par conséquent, souligne Mauro Mecagni, l’activité économique, les comptes budgétaires et le compte courant extérieur ont été très affectés».
Du coup, la croissance économique a fléchi à 2% en 2009, contre les 2,9% de l’année précédente. Mais l’envoyé du Fmi salue les mesures de riposte des autorités camerounaises. Pour lui, ces mesures appropriées auxquelles il faut associer le soutien du Fmi, au titre de la ‘composante à accès rapide de la Facilité de protection contre les chocs exogènes’, ont permis d’amoindrir l’impact de la Crise. Le nouveau Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) a été présenté. M. Mauro et ses collaborateurs pensent qu’il est bon et invitent les autorités camerounaises à travailler à sa mise en œuvre effective.
Par ailleurs, les envoyés du Fonds ont signifié leur disponibilité à apporter une assistance aux autorités camerounaises dans le cadre la mise en œuvre d’un nouveau programme économique. «Ce ne sera pas un programme comme ceux que nous avons précédemment signé avec le Fmi. Il sera ficelé par nous-mêmes, après un débat ouvert et participatif, avant d’être signé dans les prochains mois», a indiqué Essimi Menye qui tient visiblement à ce que ça se comprenne bien que le Cameroun est libre de donner l’orientation qu’il veut à sa politique économique. Qu’il entretient simplement une collaboration renforcée avec le Fmi.
La mission de deux semaines qui vient de s’achever entre dans le cadre des «consultations au titre de l’article IV». C’est-à-dire qu’elle est conforme aux dispositions de l’article 4 des statuts de cette institution internationale, lesquelles donnent le droit au Fmi d’envoyer annuellement des experts pour faire la surveillance bilatérale ; en recueillant des données économiques et financières pour en dresser un rapport.
Publié le 06-04-2010 Source : cameroon-info.net Auteur : cameroon-info.net
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