mercredi 14 avril 2010

Burkina Faso - RESPECT DE L’ARTICLE 37: Les partenaires au développement appelés à s’impliquer

(Le Pays 14/04/2010)
Dans l’écrit ci-dessous, le président de la Fédération UNIR/PS du Sanmatenga s’insurge contre tout projet de révision de l’article 37 et prend les partenaires au développement à témoins.
Aujourd’hui, les organisations internationales de défense des droits humains et le Conseil de sécurité de l’ONU doivent réagir suite aux intentions manifestes du méga parti au Burkina, le CDP, de fabriquer une arme nucléaire qui décimerait le peuple entier à savoir la modification de l’article 37 de notre sacrée Constitution.
Tirant leçon de toutes les conséquences des modifications des Constitutions dont la plus récente est celle du Niger et faisant aussi la synthèse fâcheuse des longs règnes et des crises après règne dont nous citons l’exemple du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Togo, de la Guinée , de la Mauritanie , de la République démocratique du Congo, nous trouvons donc que persévérer dans l’erreur pour certaines personnalités d’embarquer notre cher pays sur une telle voie dont la destination n’est rien d’autre que l’enfer avec ses interminables exécutions et persécutions, les guerres, les assassinats, etc.
Fort de ce constat, il est plus que nécessaire que les amis sincères de l’Afrique et particulièrement du Burkina Faso se lèvent comme un seul homme et demandent le respect strict et simple de l’article 37 de notre Constitution, gage d’un climat de paix et de développement humain durable. En l’occurrence, les partenaires techniques et financiers sont sollicités en amont en cette période de crise relative et froide suite à l’intention de nos roitelets dinosaures de saper l’intérêt général sur l’autel des intérêts claniques et familiaux des dignitaires du régime Compaoré. Si les différentes aides octroyées à notre Etat sont de nature à sauver notre peuple de la pauvreté, de l’ignorance et de la mal gouvernance, nous osons croire que les partenaires financiers peuvent peser de tout leur poids pour le respect de l’article 37 qui n’est pas une ingérence dans les affaires d’un Etat, mais un simple bon sens de prévention de crise sociopolitique qui peut réduire à néant les multiples aides dans le pays. Les cas de la Côte d’ Ivoire et du Togo sont lamentables et patents. Les partenaires financiers se prononcent chaque fois qu’il y a crise et au Burkina, nous souhaitons la prévention à la guérison, car toute solution curative laisse chaque fois des séquelles et des cicatrices révoltantes. Nous lançons donc cet appel à leur endroit, car un silence pourrait les rendre coupables de non-assistance à constitution en danger. Les différentes sanctions qui pleuvent en cas de coup d’Etat salvateur peuvent aussi pleuvoir en amont pour attirer l’attention des dirigeants indélicats à aller dans le sens de l’intérêt général des coopérations à travers des accords relatifs à la bonne gouvernance. Le plus paradoxal , le plus révoltant réside dans le retrait des PTF (Partenaires techniques et financiers) en temps de crise. Ceux qui ont le pus profité de leurs aides sont à l’abri, car ayant placé les sommes colossales dans leurs banques et construit aussi des châteaux de séjour en temps de crise. Les sanctions ne frappent doublement que le peuple qui a été sucé jusqu’à la moelle et qui est condamné à payer les dettes dont il n’a jamais été bénéficiaire. C’est donc un peuple qui a été utilisé comme une vache laitière par les PTF avec la complicité des tripatouilleurs de la Constitution. Le comportement le plus citoyen et le plus exemplaire est celui du Danemark qui a diminué son aide suite à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Est-ce qu’un pays comme la France peut hausser le ton si elle ne cherche seulement qu’à sauvegarder ses intérêts qui ne sont pas forcément les intérêts du peuple burkinabè ? Son immixtion dans les affaires politiques africaines et ses responsabilités dans l’assassinat de quelques nationalistes africains particulièrement le président Thomas Sankara en dit long sur ses prises de position. Les partenaires financiers américains, européens doivent vraiment taper sur la table et exiger le respect strict des Constitutions en Afrique comme condition sine qua non d’octroi de l’aide au développement. C’est dans la plupart de l’exécution de leurs projets que les Etats africains s’agrippent pour justifier le "rester pour achever mon chantier". Le MCA qui démarre des projets de développement colossaux doit exiger cela comme point de départ de tout déblocage de fonds. C’est aussi cela la bonne gouvernance aux USA et l’alternance se passe bien. Nous exigeons aussi ces conditions de bonne gouvernance au gouvernement américain et à son president Barack Obama. Ce ne sont que quelques exemples et tous ces partenaires doivent comprendre que si aujourd’hui le pays était à feu et à sang aucun de leur projet n’aboutirait et ce ne serait qu’un échec dont ils porteront la responsabilité coupable à travers leur silence.
Dans la même lancée, nous saluons la sage déclaration des évêques de notre pays à Fada pour leur position à propos de l’article 37. Ces hommes à la soutane, la Bible en main, serviteurs intrépides de Dieu ont bravé la peur, la génuflexion, la compromission et la corruption pour donner vie à notre démocratie. Sans détour aucun et dans un langage poli, cette déclaration citoyenne a pour ambition d’attirer l’attention des tripatouilleurs de la Constitution sur les dangers que cela pourrait comporter. Cette déclaration n’est dirigée contre ou pour aucun parti politique. C’est une vision d’intellectuels qui apportent leur pierre à l’édification d’une jeune nation démocratique à la recherche de ses lettres de noblesse. Mais qui se sent morveux se mouche. Et voilà encore les maçons de cette œuvre suicidaire se sentir attaqués. La réplique est venue de l’honorable député Mahama Sawadogo, suivi d’autres tous membres du parti au pouvoir. Mais ces personnages sont connus maintenant du peuple burkinabè et c’est à eux de les juger. Pour notre part, ils ne rendent pas service au maître du jeu. Mais le griot, chaque fois, est derrière pour les louanges ; il n’est jamais devant pour les vrais combats. Cet honorable et au monsieur de "BAC + 3 ans pour comprendre l’article 37" ne doivent pas oublier hier, car ce n’est pas aussi loin pour être oublié. Qui a sauvé les meubles pendant la crise consécutive à la mort de Norbert Zongo. Qui a sauvé votre maître ? Mais vos mémoires sont-elles tellement courtes pour aussitôt récompenser ces messieurs en monnaie de singe ? Nous réaffirmons notre soutien à toutes les bonnes volontés qui contribuent de par leurs débats à l’enracinement de la démocratie dans notre pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre pays. Les évêques doivent s’en convaincre que la masse burkinabè est derrière leur sage décision. Nous souhaitons donc que le zèle des caciques du parti au pouvoir, tambour et trompette battant sans rime ni raison, ne pousse notre peuple à la légitime défense. Trop c’est trop. La paix tant chantée est du ressort de la société civile et des partis d’opposition qui ont foi à la Constitution et qui se réfèrent chaque fois comme règle démocratique pour manifester légalement malgré les injures, les moqueries des hommes du pouvoir. Si cette Constitution est faite simplement pour charmer l’Occident et les pétrodollars, nous allons donc aussi nous donner les moyens de nous faire entendre par toute sorte de règle, car le jeu n’ayant plus de règle et donne place à la loi de la jungle. Nous invitons donc tous les partenaires au développement de notre pays, les pays amis et les organisations internationales de défense des droits humains à rester vigilants car cette fois- ci, nous n’accepterons pas de nous laisser marcher dessus. La lutte continue.
Avec le peuple, Victoire !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Le président de la fédération UNIR-PS du Sanmatenga
Le camarade Samdpawendé Ouédraogo
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