dimanche 18 avril 2010

Burkina Faso - L’or jaune détrône l’« or blanc » au Burkina Faso

(L'Usine Nouvelle 17/04/2010)
« Le premier produit d’exportation du Burkina Faso en 2009, c’est l’or », se réjouit Abdoulaye Abdoulkader Cissé, le ministre burkinabé des Mines et de l’Energie. Depuis l’époque coloniale, le coton, dont le Pays des Hommes intègre est le premier producteur africain, tenait ce rôle avec plus de 60 % des recettes d’exportation.
Selon le Fonds monétaire international, les exportations de coton ont rapporté 120 milliards de francs CFA (183 millions d’euros) à l’Etat en 2009, contre environ 180 milliards pour l’or.
Pour 2010, l’organisme anticipe des revenus atteignant 300 milliards de francs CFA pour le second, et seulement 100 milliards pour celui qui est toujours considéré comme l’« or blanc ».
La production d’or, qui atteignait 5,5 tonnes en 2008, s’est élevée à 11,642 tonnes l’année dernière, se félicite Tertius Zongo, le Premier ministre burkinabé. « Si la tendance continue, avec l’entrée en production de la mine d’Essakane en septembre prochain, on sera à 22 tonnes d’or en décembre 2010 », indique Cissé.
Aujourd’hui, seules les mines de Taparko, Youga, Mana et Kalsaka sont en activité. Toutefois, les recettes actuelles sont « faibles pour le moment » en raison d’une exemption d’impôts accordée aux sociétés minières pour une durée de trois ans.
Mais, « à partir de 2011, les quatre premières mines ne seront plus concernées par l’exonération, souligne Cissé. Plusieurs sociétés minières du Canada, d’Afrique du Sud, d’Australie, de Russie et de Grande-Bretagne ont acquis des permis de recherche ou d’exploitation. Le nombre permis est passé de 350 entre 2003 et 2007, à 537 en 2008 et à 599 en 2009.

par Pascal Coesnon
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