(Le Point 14/04/2010)
Eugène Terre’Blanche, le fermier blanc Sud-africain, aurait été assassiné pour avoir harcelé sexuellement deux de ses employés. En effet, la piste de l’agression sexuelle est de plus en plus brandie par les avocats des deux inculpés dans cette affaire.
Les deux employés agricoles, accusés de l’assassinat du «néo-nazi» sud-africain et jugés actuellement pour meurtre, ont affirmé avoir tué leur patron parce qu’il voulait à tout prix avoir des relations sexuelles avec l’un d’eux. Après cette annonce, la police a initié des enquêtes suivant cette piste que les membres du parti de la victime rejettent.
En rappel, Eugène Terre’Blanche a été assassiné le 3 arvil 2010 dans sa ferme au nord-ouest de l’Afrique du Sud. Il était le leader de l’extrême droite et un farouche partisan de l’apartheid. L’homme dirigeait le mouvement de résistance afrikaner (AWB), incarnation de l’opposition blanche à l’abolition de l’ancien régime raciste sud-africain. Ancien policier et exploitant agricole, il a créé l’AWB dans les années 1970. des deux ouvriers agricoles accusés du meurtre de l'extrémiste blanc Eugène Terre'Blanche.
"L'affaire est reportée au 10 mai pour laisser du temps à l'enquête et aux demandes de remises en liberté sous caution. Vous resterez en détention jusqu'à cette date", a déclaré le juge Magaola Foso.
L'avocat de Chris Mahlangu, 28 ans, avait auparavant plaidé pour ce report. La défense de l'autre accusé, un mineur de 15 ans, a pour sa part renoncé à toute demande de liberté provisoire pour son client.
"Mon client se trouve bien là où il est. Il dort dans un lit, peut regarder la télévision et a à manger. C'est une première pour lui", a expliqué Me Zola Majavu.Terre'Blanche, s'étaient réunies pour l'occasion devant le tribunal de Ventersdorp (nord-ouest), où un important dispositif policier avait été déployé. Ils se sont dispersés dans le calme à la fin de l'audience.
Eugène Terre'blanche, fondateur du Mouvement de résistance afrikaner (AWB), a été battu à mort sur sa ferme le 3 avril. Les deux hommes, qui s'étaient immédiatement rendus à la police ont été inculpés pour meurtre le 6 avril.
Leur comparution avait été suivie dans un climat extrêmement tendue par des centaines de personnes, membres de l'extrême droite blanche d'un côté, ouvriers noirs des environs de l'autre.
Seize ans après la chute de l'apartheid, cette affaire a fait craindre un regain des tensions raciales en Afrique du Sud, qui s'apprête à accueillir la première Coupe du monde de football sur le continent.
Dans un premier temps, la police avait avancé un motif pécuniaire - un salaire impayé - pour le meurtre. Les avocats avaient ensuite évoqué dans la presse une possible agression sexuelle.
"Après avoir consulté mon client, cela a perdu tout son sens à mes yeux", a toutefois déclaré à l'AFP Me Puna Moroko (avocat de Chris Mahlangu).
"Je ne sais pas d'où ces informations viennent mais certainement pas de moi, ni de mon client", a renchéri Me Zola Majavu.
AVEC FASOZINE ET AFP
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