(Afriscoop 15/04/2010)
(AfriSCOOP) — Le secteur du transport ivoirien est paralysé depuis quatre jours par une grève. Les grévistes exigent une réduction de « cent francs CFA » du coût du carburant alors que le gouvernement propose une baisse de « quinze FCFA » au grand dam de la population.
Voici quatre jours que sévit une grève sans relâche des transporteurs en Côte d’Ivoire. Quatre jours que la plupart des habitants de ce grand pays de l’Afrique de l’ouest se sont abonnés à la marche, faute de « Wôrô-wôrô » ou taxis communaux, taxis-compteurs, mini-cars (Gbakas) et autres bus de transport en commun. Et pour cause. Depuis le 12 mars, les employés de ce secteur demandent une baisse du prix du carburant. Une position partagée par l’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (Ugtci) et le Patronat ivoirien.
« Il faut une remise à plat des tarifs du carburant et une suspension de toutes les augmentations », propose Adé Mensah, secrétaire général de l’Ugtci.
« Nous subissons tous les effets de cette hausse des prix du carburant. Par conséquent, les négociations doivent être élargies aux autres travailleurs sinon, l’Ugtci prendra ses responsabilités », ajoute-t-il d’un ton menaçant.
Selon plusieurs analystes, la Côte d’Ivoire qui sort difficilement de plusieurs années de crise politico-militaire aurait déjà perdu 33 milliards avec cette grève des transporteurs. En plus, le taux de pauvreté dans ce pays avoisinerait les 50% alors que le prix des produits de premières nécessité ne cessent d’augmenter.
L’opposition a bien évidemment fait de cette grisaille sociale, son chou gras. Dans une déclaration rendue publique récemment, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a épousé la cause des grévistes et exhorté le pouvoir a prendre « des mesures diligentes pour ramener les prix du carburant à des proportions raisonnables ».
De quoi réconforter le regroupement des Syndicats, acteurs et auxiliaires des transport (Sccat), instigateur de cette débrayage. Ce dernier a même bouder une rencontre avec le gouvernement.
C’est dans cette ambiance morose que des individus non encore identifiés ont saccagé, mercredi, une vingtaine de bus dans la capitale ivoirienne. Comme pour démontrer de l’urgence d’une solution à cette crise, aux principaux acteurs.
jeudi 15 avril 2010 par Seraphin KOUASSI
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