(Afriscoop 21/03/2011)
(AfriSCOOP Lomé) — Martin Kofi Yamgnane (1er Noir maire en France) et président de « Sursaut-Togo » (une association) a pris son premier bain de foule depuis son retour au pays le 12 mars dernier. C’était ce 19 mars, à la plage de Lomé, dans le cadre du 11ème meeting du Frac (Front républicain pour l’alternance et le changement) en cette année 2011. Une sortie au cours de laquelle M. Yamgnane a fait aussi quelques petites précisions géopolitiques...
Martin Yamgnane, l’ex-maire de Saint Coulitz (en Bretagne, en France) n’a rien perdu de sa verve et de son franc-parler politiques. Après 08 mois d’absence du territoire togolais, le candidat recalé à la présidentielle du 04 mars 2010 se met un peu plus à la disposition de ses compatriotes pour obtenir plus de justice politique et sociale. C’est du moins ce qu’il a laissé entendre. « J’étais absent du pays mais je suivais au jour le jour l’actualité politique au Togo », a-t-il tenu à préciser aux sympathisants du Frac. Tout en les félicitant pour leur constante mobilisation et détermination. M. Yamgnane a également profité de cette tribune pour dénier tout fondement aux allégations des proches du régime Rpt, allégations selon lesquelles il a déserté le Frac.
« Aujourd’hui, c’est chose faite : on reconnaît dans le monde que le gouvernement togolais est une dictature ! Le 13 octobre dernier, la question selon laquelle le Togo est-il ou non une dictature a été soulevée au Parlement français. La réponse du gouvernement français a été sans ambages sur le sujet », a révélé le président de « Sursaut-Togo ». Sur un ton plus contestataire, l’ex secrétaire d’Etat sous François Mitterrand a commenté l’actualité politique togolaise : « L’exclusion des 09 députés Anc du Parlement est une injustice que nous n’avons jamais vue nulle part ailleurs dans le monde (…) Le projet de loi Bodjona est scélérat ».
Quand Kofi Yamgnane s’adresse à l’armée
Durant son intervention lors du meeting du Frac ce 19 mars, le candidat recalé à la présidentielle du 04 mars 2010 a également fait un clin d’œil spécial à l’armée togolaise. Il a dit sans détours : « Soldat togolais, ton quotidien est misérable. Ne tire pas sur tes concitoyens et concitoyennes. Le combat que nous menons est aussi le tien. Notre combat vise un but commun. Il faut que l’armée nous rejoigne ! Le Togo est un. Plus question de division, de parler de Kabyè à part, d’Ewé par-ici, etc. ».
L’ex-maire de Saint Coulitz a par ailleurs appelé les irréductibles du Frac à maintenir le cap de la détermination et de l’engagement en leur rappelant : « Les Togolais ne sont pas les seuls à endurer les dures épreuves de la lutte populaire. Les Polonais sont aussi passés par là. Ils ont eu gain de cause. Le Frac aussi prendra le pouvoir un jour » ! M. Yamgnane a été recalé par la Cour constitutionnelle en 2010, dans le cadre de la présidentielle de cette année-là. Suite au rejet de sa candidature, le chef de file de « Sursaut-Togo », avait fait de troublantes révélations. Il avait entre autres fait savoir qu’Abdou Assouma (président de la Cour constitutionnelle) avait été convoqué à l’Etat-major de l’armée togolaise pour se voir intimer l’ordre de refuser « la candidature Yamgnane ».
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